Parlement de la FWB – #6 Commission Droits des femmes et égalité des chances

 

 

Séance du 18 juillet 2017

 

Compte-rendu intégral officiel à lire sur : http://www.pfwb.be/le-travail-du-parlement/agenda-des-activites-parlementaires/001565298

 

  1. Question d’Hélène Ryckmans (Ecolo) : « Moyens et impact de la base de données Expertalia de l’AJP »

 

Expertalia est la plateforme d’expert·e·s de l’Association des Journalistes Professionnels (AJP), dont le financement par la FWB vient d’être porté à 60.000 € par an. Elle vise à promouvoir l’égalité et la diversité dans les médias en facilitant le lien entre journalistes et expert·e·s et en favorisant la diversité des sources. À ce moment, 356 expert·e·s et 180 journalistes sont inscrit·e·s avec une moyenne de 40 inscriptions par mois. Pouvons-nous augmenter ce rythme ? Comment évaluer ce dispositif ?

 

Réponse d’Isabelle Simonis (PS), ministre de l’Enseignement de Promotion Sociale, de la Jeunesse, des Droits des Femmes et de l’Égalité des chances :

 

Différents relais sont prévus pour continuer à promouvoir la base de données Expertalia auprès des journalistes, expert·e·s et associations de terrain : l’AJP, l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur, un·e futur·e représentant·e de la RTBF et le ministère lui-même. Le dispositif n’existe que depuis 8 mois et n’a donc pas encore pu être évalué de manière approfondie. Une enquête auprès des utilisateurs et utilisatrices est cependant prévue.

 

Réaction d’Hélène Ryckmans (Ecolo) :

La députée se dit contente de ces informations et espère que la diffusion de ce dispositif continuera, notamment dans les universités et écoles de journalisme tant on sait l’importance des médias dans la reproduction des stéréotypes. Ce point devrait d’ailleurs se retrouver, à ses yeux, dans le prochain contrat de gestion de la RTBF. Elle espère également que l’on pourra, grâce à Expertalia, mieux coordonner les profils présents dans la base de données avec des évènements d’actualité (rentrée scolaire, événement sportif…).

 

Réaction de Christie Morreale (PS), présidente de séance :

« Je vous propose qu’à chaque fois qu’on retrouve un plateau de télévision typiquement masculin lors des débats dominicaux, on leur envoie les informations sur Expertalia ».

 

 

  1. Question d’Hélène Ryckmans (Ecolo) : « Parité femmes-hommes en politique »

 

Une carte blanche dans La Libre remettait récemment en cause la parité dans la constitution des listes électorales, que l’auteur qualifiait de « supercherie ». Pourtant, comme le rappelait le Conseil des Femmes Francophones de Belgique (CFFB), la parité est révélatrice du degré de démocratie d’un pays, permet la prise en compte du vécu et de la réalité des femmes, et « met en échec une « vision » masculine discriminante ».

Quel est le point de vue de la ministre sur cette carte blanche ? Quelles sont les avancées obtenues grâce aux systèmes de quotas ? Ces enjeux seront-ils, par exemple, pris en compte dans le nouveau cours de citoyenneté de l’enseignement secondaire ?

 

Réponse d’Isabelle Simonis (PS), ministre de l’Enseignement de Promotion Sociale, de la Jeunesse, des Droits des Femmes et de l’Égalité des chances :

 

La ministre invite l’auteur de cette carte blanche à suivre le master interuniversitaire en études de genre.

Une analyse de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a montré que l’introduction de la parité sur les listes électorales avait eu des effets importants sur la présence de femmes au sein des différents parlements. Depuis la mise en place de cette réglementation, les proportions d’élues et de députées atteignent globalement le seuil des 40%, ce qui fait de la Belgique l’un des pays les plus en vue en matière de représentation des femmes en politique.

« Au vu du succès de l’application de contraintes relatives à la présence des femmes sur les listes électorales, l’établissement de règles imposant aux partis de confier des responsabilités exécutives à des femmes lorsqu’ils participent à un gouvernement, est le prochain pas à franchir pour renforcer l’égalité des femmes et des hommes dans la prise de décision politique ».

Quant à la prise en compte de ceci au sein des cours de philosophie et de citoyenneté, « il est systématiquement prévu d’aborder les stéréotypes, préjugés et discriminations ».

 

 

  1. Question d’Yves Evrard (MR) : « Écarts salariaux entre filles et garçons dans les jobs étudiants »

 

Selon une étude de Randstad auprès de 1000 étudiants de plus de 15 ans, il apparaît que le salaire horaire des garçons est de 11,10 €, contre 10 € pour les filles. La ministre confirme-t-elle ces chiffres ? Comment expliquer cet écart ? Quelles sont les actions possibles pour le réduire ?

 

Réponse d’Isabelle Simonis (PS), ministre de l’Enseignement de Promotion Sociale, de la Jeunesse, des Droits des Femmes et de l’Égalité des chances :

 

L’écart salarial entre les hommes et les femmes, établi à 7,6% sur base horaire et toutes catégories de travailleu·r·se·s confondues. Le travail étudiant suit le même schéma. Les secteurs stéréotypés « féminins » sont moins favorables en termes de salaire et de conditions de travail, et ces filières sont moins valorisées. 17% des étudiantes travaillent comme caissières, contre 6% de garçons. Elles ne sont par ailleurs que 4% à travailler comme ouvrières de production ou magasinières, contre 17% des garçons.

Ce phénomène a régulièrement été évoqué dans cette commission et était le thème principal de la première année de travail d’Alter Égales qui, espère la ministre, donnera très prochainement ses fruits.

 

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