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Colloque du 9 décembre 2020 « Femmes, migration, violences de genre : faisons le point »

Aujourd’hui encore, nombreuses sont les femmes qui subissent différentes formes de violences liées au genre.

Ainsi, la Convention d’Istanbul (​Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique​) entrée en vigueur en Belgique en 2016, prévoit des dispositions relatives à la protection des femmes victimes de violences.

Ce texte prévoit aux articles 59 à 61, des dispositions spécifiques à l’égard des femmes étrangères demandeuses d’asile ou en situation de regroupement familial, qui doivent affronter les violences conjugales mais aussi parfois les violences administratives.

C’est afin d’échanger sur les enjeux et la mise en œuvre de ces dispositions que s’est tenu le colloque “​Femmes, migration, violences de genre : Faisons le point”​ du 9 décembre 2020, organisé par Le Collectif des Femmes et Synergie Wallonie.

Illustration montrant la liste des partenaires et le titre du colloque "Femmes, migration, violences de genres : faisons le point"

Quelques chiffres sur les violences de genre et sur les femmes en situation de migration

En Europe, une femme sur trois a subi des violences physiques de la part d’un partenaire ou d’un non-partenaire depuis l’âge de 15 ans. Une femme sur cinq a été victime de violence physique et/ou sexuelle de la part de son partenaire ou ex-partenaire, depuis l’âge de 15 ans​.

La violence subie par les femmes en raison de leur genre est un phénomène mondial qui perdure malgré les législations européennes. En Belgique, plus de 45 000 dossiers sont enregistrés par les parquets chaque année. On estime qu’il y a eu plus de 120 féminicides en Belgique depuis 2017 et le nombre de femmes excisées, ou risquant l’excision, est estimé à 25 000.

Chiffres sur les violences faites aux femmes en Europe et en Belgique : 
1 femme sur 5 a été victime de violence physique et/ou sexuelle de la part de son partenaire ou ex-partenaire depuis l'âge de 15 ans.
On estime qu'il y a eu plus de 120 féminicides en Belgique depuis 2017.
1 femme sur 3 a subi des violences physiques de la part d'un partenaire ou d'un non-partenaire depuis l'âge de 15 ans.
En Belgique, près de 25000 femmes sont excisées ou risquent de l'être.

Au niveau mondial, les femmes représentent la moitié des personnes migrantes. En Europe, 30% des demandes de protection internationale sont introduites par des femmes, en Belgique le taux de demandes de protection internationale introduites par des femmes s’élève à 30 à 40%.

Plus de 50% des titres de séjour pour regroupement familial sont délivrés à des femmes. Enfin, les femmes en situation de migration représentent 79% des conjoints dans la procédure de regroupement familial​.

La situation particulière des femmes migrantes face aux violences

Le regroupement familial est le premier motif d’entrée en Belgique des femmes migrantes. Ces femmes en situation de migration constituent un public particulièrement vulnérable, du fait de leur dépendance, mais aussi à cause de leur statut de femme. En effet, tout au long de leur parcours migratoire, elles sont confrontées à de nombreux risques tels que les mariages forcés, les mutilations génitales, les viols de guerre ou encore les violences sexuelles et/ou conjugales. Selon le CIRÉ, la plupart des migrant.e.s victimes de violences conjugales ou intrafamiliales rencontrées sont venu.e.s en Belgique rejoindre un.e conjoint.e/partenaire/parent par regroupement familial.

De plus, dans la plupart des cas, une fois arrivées sur le territoire belge, ces femmes se heurtent à la dépendance administrative et/ou conjugale. Parfois en situation irrégulière et confrontées à la barrière de la langue, à l’isolement ou encore à la peur de s’adresser aux autorités, certaines femmes migrantes ignorent tout de leurs droits. De ce fait, elles ne peuvent pas bénéficier des mesures de protection.

Il apparaît ainsi tout à fait essentiel de prendre des mesures, afin de renforcer l’accès à l’information et la protection de ces femmes, en leur garantissant le droit de vivre sans violence.

La loi du 15 décembre 1980 (loi sur le séjour des étrangers) : quelles protections pour les femmes migrantes ?

Selon cette loi du 15 décembre 1980, les bénéficiaires du droit au regroupement familial doivent respecter certaines conditions pendant 5 ans. Parmi ces conditions, on retrouve l’obligation de justifier de revenus suffisants, de disposer d’une assurance, mais aussi l’obligation de la vie commune. Ainsi une séparation de fait peut justifier le retrait de l’autorisation de séjour par l’office des étrangers.

Toutefois, il y a des exceptions à ces obligations. Celles et ceux qui ont rejoint un citoyen belge ou européen peuvent voir leur séjour maintenu, même en cas de séparation de fait, s’ils justifient d’une vie commune d’au moins 3 ans (dont 1 an en Belgique) et de revenus suffisants, ou s’ils bénéficient d’un droit de garde ou de visite pour un enfant citoyen belge ou européen, ou encore s’ils sont victimes de violences conjugales.

Les personnes étrangères ayant rejoint un étranger en séjour en Belgique, dans le cas d’une séparation de fait, ne peuvent prétendre à un maintien de leur droit de séjour uniquement si elles sont victimes de violences conjugales.

La loi sur le séjour des étranger prévoit deux clauses de protection, pour les conjointes et filles de citoyens belges ou européens et pour les conjointes et filles d’étrangers en séjour illimité.

Clauses de protection de la loi du 15 décembre 1980.

Il y a donc, en pratique, une différence de traitement entre la situation des conjointes et filles belges ou européennes et les conjointes des pays tiers à l’Union Européenne, ce qui constitue une violation des articles 10 et 11 de la Constitution selon un arrêt de la Cour constitutionnelle du 7 février 2019 (n° 17/2019). C’est ainsi que l’Office des étrangers n’exige plus cette condition de revenus suffisants.

Ces clauses de protection doivent être mobilisées dans les plus brefs délais en cas de séparation de fait, afin d’éviter le retrait du titre de séjour par l’Office des étrangers. En cas de retrait, il est possible d’intenter un recours en annulation auprès du Conseil du contentieux des étrangers. Il s’agit toutefois d’un recours en légalité, dès lors, il est impossible d’apporter des éléments de preuve qui n’auraient pas été, au préalable, transmis à l’Office des étrangers.

On voit donc que ce cadre de protection belge connaît de nombreux obstacles :

  • Délais court pour activer les clauses de protection et fournir les preuves de violences à l’office des étrangers.
  • Clauses ne protégeant pas toutes les victimes car elles s’appliquent uniquement à ceux qui ont déjà un titre de séjour, dans le cadre du regroupement familial.
  • Faibles possibilités d’hébergement : saturation des places en centres d’accueil donnant priorité aux personnes dont le titre de séjour est le plus stable (problème pour les personnes précaires et en situation irrégulière).
  • Manque d’information des victimes de violences sur leurs droits.

Les dispositions de la Convention d’Istanbul

La Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, aussi appelée Convention d’Istanbul prévoit des dispositions spécifiques pour les femmes les plus vulnérables. C’est le cas des femmes en situation de migration, demandeuses d’asile et bénéficiaires du droit au regroupement familial, qui sont soumises à l’obligation de vie commune. La mise en œuvre de la Convention a fait l’objet d’un rapport d’évaluation par le groupe GREVIO (groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique) en septembre 2020.

Les Recommandations au Conseil de l’Europe présentées dans le Rapport alternatif de la coalition “Ensemble contre les violences

Lors de ce colloque, Maria Miguel Sierra, directrice de l’association La Voix des Femmes a présenté les recommandations de la coalition “Ensemble contre les violences​”. Fruit de la coalition d’une soixantaine d’associations, ce rapport alternatif présenté au Conseil de l’Europe regroupe des recommandations spécifiques et générales.

Voici les recommandations générales :

  • Prévoir un budget spécifique : 2% du PIB pour permettre une action efficace.
  • Créer un centre d’expertise autonome afin de récolter des données, mener des recherches, et coordonner les formations.
  • Développer une politique globale de prévention en collaborant avec la société civile.
  • Financer des formations obligatoires et régulières des professionnel.les.
  • Garantir accueil, protection, et suivi adéquats des victimes et de leurs plaintes.
  • Créer une loi cadre contre les violences faites aux femmes, couvrant toutes les formes de violences.
  • Garantir l’accès à des services et places d’hébergement accessibles à toutes les femmes.
  • Augmenter les places d’hébergement et de services ambulatoires.
  • Créer un fond spécifique pour les victimes de violences, alimenté par les indemnités exigées aux auteurs.
  • Introduite un titre individuel de séjour et une protection aux femmes migrantes victimes de violences, quelle que soit leur situation en matière de séjour.

Les mesures complémentaires évoquées par Christie Morreale, Vice-Présidente du Gouvernement wallon, Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Egalité des chances et des Droits des Femmes

Christie Morreale a également pris la parole lors de ce colloque, afin de présenter les mesures complémentaires mises en œuvre dans la région Wallonne, afin de protéger les femmes en situation de migration arrivant en Belgique. La vice-Présidente du Gouvernement wallon a rappelé qu’il était nécessaire de mutualiser les ressources et de renforcer la collaboration entre les différents pouvoirs, afin garantir aux femmes migrantes le droit de vivre sans violence.

Ainsi le plan intra-francophone de lutte contre les violences faites aux femmes prévoit près de 65 mesures et projets pour renforcer la prévention et la protection de ces femmes. A cet égard, la brochure “M​igrant.e et victime de violences conjugales : quels sont mes droits ​?” a été traduite dans 13 langues différentes, afin d’en assurer son efficacité.

De surcroît, suite à la hausse des violences conjugales pendant le confinement, la volonté de généraliser le dispositif pharmacie et d’améliorer le suivi et l’accompagnement des victimes s’est renforcée. Quant à l’hébergement des victimes de violences, les maisons d’accueil étant saturées, le gouvernement wallon souhaite que soient octroyés des moyens supplémentaires dans le cadre d’un appel d’offres.

Le travail des associations

Lors du colloque, quelques associations belges ont pu présenter leur travail et leurs projets pour aider les femmes migrantes victimes de violences.

Amancay Egas Torres du Collectif des Femmes, a expliqué que le Collectif se veut d’accompagner les femmes migrantes et belges victimes de violences, en réalisant un travail d’accompagnement social et juridique pour leur faciliter l’accès à la justice.

Béatrice Bashizi, directrice de l’ASBL Caravane pour la paix et la solidarité a par la suite présenté le travail réalisé pour accompagner et informer les femmes migrantes victimes de violences. Enfin, Mélanie Jocquet, coordinatrice des activités en Wallonie pour GAMS Belgique a présenté le projet A​ccess.EU​, lancé par le GAMS avec MDM et Forward UK, qui vise à faciliter l’information et la protection des femmes migrantes.

Lien vers le document reprenant les revendications et recommandations, tous niveaux de pouvoirs confondus, issues de ce colloque :

https://drive.google.com/file/d/1u7TkInxy9QuDJlZfi1-P6PZ3ZraCTypB/view?usp=sharing

Sources :

Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) : ​Enquête sur la violence contre les femmes à l’échelle de l’UE,​ publiée en 2014.
​Amnesty International : ​Chiffres sur la violence conjugale
Powerpoint présenté par Coralie Hublau lors du colloque, coordinatrice de l’action politique au CIRÉ-asbl
Arrêt de la Cour constitutionnelle du 7 février 2019 (n° 17/2019)
Brochure “Migrant·e et victime de violences conjugales: quels sont mes droits?”, site du CIRE


Zones à défendre

Mots-clés: audéfense féministe, auto-santé, violences gynécologiques et obstétricales, surmédicalisation, cycles de vie, règles, contraception, dépistage, grossesse, avortement, accouchement, ménopause, sexisme, racisme, grossophobie, intersexuation, témoignages, vécus

Une publication de Femmes et Santé, en collaboration avec Bruxelles Laïque, Femmes de droit – Droits des femmes, le GACEPHA, Garance, la Plateforme pour une Naissance Respectée et WomenHelpWomen

« Zones à défendre » est un guide d’autodéfense féministe dans le cadre des consultations en santé sexuelle et reproductive. Il a été conçu et façonné par des associations féministes, en éducation permanente et en promotion de la santé.

Dans le contexte actuel, il nous semblait indispensable d’inscrire cette publication dans une démarche de solidarité avec les professionnel.le.s de santé en lutte : questionner la violence inhérente au système de santé actuel. Nous sommes convaincues que les violences au sein des consultations en santé sexuelle et reproductive sont le résultat de systèmes d’oppression sexistes et néolibéraux.

Ainsi, la lecture de ce guide devrait permettre de poser les questions suivantes : comment, en temps de pandémie, penser nos droits en tant que patientes ? Comment, en temps de crise sanitaire, conserver nos capacités à être entendues par les professionnel.le.s de la santé ?

Disponible gratuitement via téléchargement et en version papier Pour le commander, contactez-nous!

Confinement : services d’aide opérationnels en cas de violences conjugales et intra-familiales

VIOLENCE CONJUGALE ET INTRA FAMILIALE : les SERVICES D’AIDE restent DISPONIBLES malgré les mesures de maintien au domicile

Pour beaucoup de femmes et d’enfants, le foyer n’est pas un lieu sûr.

Les nécessaires mesures de maintien au domicile augmentent les risques de violence dans le couple et sur les enfants et aggravent les situations où elle s’exerçait déjà.
Il est important de rappeler les NUMEROS des SERVICES D’URGENCE, D’ECOUTE et de SOUTIEN qui sont à la disposition des victimes, des auteurs, de leurs proches et des professionnels en difficulté.

CFFB : 115 ans de féminisme

Il y a 115 ans, le Conseil National des Femmes Belges était créé par quelques pionnières. Aujourd’hui, féministes et associations de femmes continuent de lutter pour l’égalité des droits.

Le livre « 115 ans du Féminisme « , mettant en évidence des femmes ayant fait l’histoire du féminisme, a été présenté par le CFFB le 2 mars  dernier pour fêter cet anniversaire  en présence de Nawal Ben Hamou, Secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale, chargée du Logement et de l’Egalité des Chances et des Ministres et de nombreuses représentantes d’associations.

Le livre est en ligne sur le site du CFFB :  https://www.cffb.be/115ans-cffb/

Découvrez notre brochure « 1905-2020: 115 ans du Conseil des femmes »

Samedi 14 mars 2020 au Delta à Namur – Journée associative en tout genre et en tout lieu

Pendant trois jours, secouez vos idées, préjugés et clichés sur les questions de genre et d’interculturalité !

Au programme :

Table-ronde littéraire
11h – Médiator

« Ecrire et lire autour de la migration »

Rencontre avec les autrices Geneviève Damas (Patricia, Gallimard, 2017) et Jacinthe Mazzocchetti (Là où le soleil ne brûle pas, Éditions Academia, 2019).

Ces deux écrivaines ont fait rentrer les questions de migration, de rencontre, d’intégration, de chemins d’exils dans leurs magnifiques romans. L’exil n’a rien d’anodin ni pour celui qui quitte tout et lâche son ancienne vie, ni pour celles et ceux qui rencontrent, accueillent ces femmes et ces hommes en migration, et c’est ce qu’elles nous racontent avec beaucoup de talent, d’émotions et de justesse. La rencontre sera animée par Anne-Lise Remacle

En partenariat avec la Librairie Papyrus à Namur

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Damita Aïko – Showcase
14h – Le Tambour

Damita Aiko est issue d’une famille ouvrière d’immigrés du Laos et a grandi dans le quartier multiculturel des Balances à Namur. Accompagnée de ses musiciennes Larissa (clavier) et Maryse (chœur), elle livre une musique empreinte de l’esprit soul et R’n’B des années ‘80 et ’90 qui a bercé son adolescence.

Son showcase sera suivi d’un échange avec le public sur son parcours dans la mode, la musique et sur sa recherche identitaire. Cette rencontre sera animée par la Maison Arc-en-Ciel de Namur

→ Réservations: https://cutt.ly/fr4ax4E

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Spectacle Homme/Femme par Une petite compagnie
15h30 – Médiator

Sur la tombe de sa maman, dans le cimetière d’un village de Calabre, Giuseppe dit Peppino, se raconte et confesse enfin à celle qui a partagé sa vie ce qui, jusque-là, était resté indicible : son homosexualité, en Calabre, en Italie, des années ‘70 à nos jours. Dans un flux de paroles ininterrompu, Peppino ravive les souvenirs – les plus heureux comme les plus tristes : les premières aventures sexuelles, le grand amour, les amitiés qu’on n’oublie pas, mais aussi la honte, les insultes, le désir de « rentrer dans la normalité », de pouvoir vivre sa vie sentimentale et sexuelle au grand jour et non dans le secret. Un secret de polichinelle, d’ailleurs…

La représentation sera suivie d’un échange avec Emmanuel Guillaume, animé par la Maison Arc-en-Ciel de Namur.

Texte : Saverio La Ruina
Traduction et adaptation en français : Federica Martucci et Amandine Mélan
Mise en scène : Federica Martucci
Avec Emmanuel guillaume

→ Réservations: https://cutt.ly/1r4acCq

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À vous de jouer !

Des ateliers auxquels nous vous invitons à participer pour déconstruire les clichés

« Parlez-vous inclusif ? »

« Non, dans la langue française, le masculin ne l’emporte pas forcément sur le féminin, comme nous l’avons appris à l’école. Découvrons ensemble d’autres possibilités, parce que la langue est un être vivant, donc capable d’évoluer. »

Par Irène Kaufer
Heures: 13h et 15h
Durée: 1h
15 participant·e·s maximum
→ Inscriptions: https://cutt.ly/8r4avuP

« Vous avez dit charge mentale ? »

Cet atelier en table ronde propose une réflexion autour de la charge mentale ménagère et familiale. A partir d’une liste de tâches, nous découvrons comment changer de très vieux modes de fonctionnement.

Par Afico et Synergie Wallonie pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
Heures: 13h30 et 15h30
Durée: 2h
10 participant·e·s maximum
→ Inscriptions: https://cutt.ly/Yr4aEMa

« Balance tes casseroles »

Qu’arrêtes-tu de faire aujourd’hui alors que c’est toi qui l’assume d’habitude (comme une majorité de femmes) ? Viens balancer tes « casseroles » avec Vie Féminine ! L’atelier de 10h30 est assuré en non mixité.

Par Vie Féminine
Heures: 10h30 (non mixité) et 11h30 (mixité)
Durée: 40 min
Sur inscription (15 participant·e·s maximum)
→ Inscriptions: https://cutt.ly/yr4abay

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En continu
Exposition Filles, garçons, à égalité ?

Du 11 au 21 mars à PointCulture

10 jeunes reporters issus de 4 continents, le photographe François Struzik et une série de questions sur la façon dont des jeunes perçoivent leurs différences sexuelles à travers le monde… Voilà les ingrédients de l’exposition de Plan International « Filles, garçons, à égalité? », une surprenante collection de portraits, de témoignages et d’histoires fortes qui incitent à porter un regard différent sur l’égalité de genre à travers le monde.

D’autres parties de l’exposition sont visibles à la MADO (La maison de l’Adolescent) et à la Maison des citoyens de la ville de Namur. Des visites et animations de l’expo sont proposées par l’équipe de la MADO le 14 mars de 10h à 18h.

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Le Coin des assocs’

Le 14 mars de 10h à 18h dans les espaces Tiers-Lieu du Delta

Fresque participative avec Roxanartiste, visites accompagnées de l’expo par La Mado de Namur, ateliers créatifs avec customisation de tissus par Vie Féminie (de 14h à 18h), bar à badges par Solidaris, création de cartes postales avec Red Orb Créations (de 11h à 14h), jeu de « La licorne du genre » par la Maison Arc en Ciel de Namur – MACl, stands et coin associatif par Namur’Elles, décodage des pubs sexistes par les FPS-Solidaris, interview radio par CPPS, déconstruction d’insultes sexistes par le PAC…

Les associations ont mis les petits plats dans les grands pour déconstruire, avec votre participation, les stéréotypes qui ont la peau dure !

Associations participantes: Femmes Prévoyantes Socialistes (FPS), Solidaris, Vie Féminine Région de Namur, Maison Arc en Ciel de Namur – MAC, La Mado de Namur (Maison de l’adolescent), Présence et Action Culturelle (Pac Régionale de Namur), la CSC,la Caravane pour la Paix et la Solidarité (CPPS).

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Vogue Take Ovah [Workshops & party] – gratuit
! Pour la première fois à Namur !

La soirée débutera par des ateliers, pour ensuite laisser place à la fête !
16h30 : Atelier « Sex Siren » par Perry Gits
→ Inscriptions: https://cutt.ly/WtqQ9r6
17h30 : pause, talk
18h00 : atelier « Vogue Fem » par Kylee Ninja
→ Inscriptions: https://cutt.ly/AtqQ7PC
19h00 : pause
21h00 : Demonstration + Q&A
21h30 : Party + Drag Performances

→ Réservation: https://cutt.ly/GtqfQ9y

Les résultats de l’enquête de SOS Viol et Amnesty international sont édifiants !

Amnesty lance sa nouvelle campagne sur viols/violences/impunité et stéréotypes chez les jeunes

Les résultats sont plus qu’interpellants !

Quelques infos édifiantes sur le viol en Belgique :

  • 48 % des Belges ont été exposé·e·s à la violence sexuelle
  • 20 % des femmes ont été victimes de viol
  • 1 homme sur 2  estime qu’une victime peut être en partie responsable de son agression
  • 1 jeune sur 5  pense qu’il ne peut pas être accusé de viol au sein du couple

Ce sondage publié en mars 2020 révèle des chiffres inquiétants en matière de viols et de violences sexuelles en Belgique. La population – et en particulier les femmes et les jeunes – est exposée à la violence sexuelle dans des proportions alarmantes. Les stéréotypes sexistes sur le viol, notamment ceux qui font porter une forme de responsabilité aux femmes pour leur agression, sont encore très présents. Les autorités n’en font pas suffisamment pour assurer la protection contre le viol, pour garantir une prise en charge optimale des victimes et pour lutter contre l’impunité. Il est grand temps d’agir.
Ce dossier sur les violences sexuelles vous permet de comprendre, d’agir et de trouver de l’aide.

Une page spéciale consacrée au viol et aux violences sexuelles en Belgique (reprenant notamment les résultats du sondage) est disponible sur le site d’Amnesty International :  www.amnesty.be/StopViolencesSexuelles 

 

Violences sexuelles : que demande Amnesty à la Belgique ?

Signataire de la Convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes, la Belgique doit agir. En 2019, une coalition dont fait partie Amnesty International a rendu un rapport soulignant que seuls 20% des dispositions de la Convention étaient appliquées.
Amnesty International demande aux autorités concernées de prendre davantage de mesures et de consacrer les moyens nécessaires pour protéger la population contre le viol et prendre en charge les victimes, et notamment en :
– consacrant un budget spécifique, transparent, pérenne et suffisant à la lutte contre le viol ; incluant la pérennisation des trois Centres de prise en charge des violences sexuelles et la création d’au moins un Centre par province ;
– améliorant la collecte et la publication de données sur le viol (prévalence, profil des victimes, condamnations, etc.) afin de permettre aux décideur·euse·s politiques de prendre les mesures nécessaires ;
– renforçant la formation de base et continuée des acteur·trice·s de première ligne, et notamment des acteur·trice·s policiers et judiciaires ;
– améliorant les poursuites judiciaires, afin de réduire le taux de classement sans suite et de lutter contre l’impunité pour le viol ;
– garantissant une prévention solide sur la question des violences sexuelles à destination de tous les jeunes.

Amnesty International vous propose de signer sa pétition pour que la Belgique s’engage réellement contre le viol :

https://www.amnesty.be/veux-agir/agir-ligne/petitions/belgique-agir-viol

 

POUR RAPPEL : TROUVER DE L’AIDE : 

Vous vous sentez concerné·e par le viol ? Quelqu’un dans votre entourage ou parmi vos collègues pourrait avoir besoin d’aide ?
Contactez SOS Viol : soutien psychologique, accompagnement social, information juridique. Respect de l’anonymat. –

Permanence téléphonique : 0800 98 100 (numéro vert gratuit et ouvert de 9h00 à 17h00) –
Rue Coenraets, 23 à 1060 Bruxelles – Accueil sur rendez-vous : info@sosviol.be

 

Offre d’emploi : Planning familial et centre IVG Rochefort

Le Planning-Familial de Rochefort, centre de planning familial et centre extra-hopitalier pratiquant l’avortement, recrute une accueillant(e) accompagnant(e) IVG à mi temps afin
– d’accueillir les usagers,
– assurer des entretiens d’urgence,
– accompagner les demandes d’IVG, assister le médecin et assurer le suivi,
– faire des animations EVRAS,
– assurer le suivi administratif des dossiers.

DIPLOME D’ASSISTANT SOCIAL, PSYCHOLOGUE licencié dans les domaines paramédicaux, sociaux, éducatifs…

Candidature et infos sur offre d’emploi (jointe) à demander à :
planningrochefort@skynet.be Avenue de Ninove, 55 à 5580 Jemelle

Offre d’emploi détailée :   planning rochefort-Offre d’emploi

 

Le comité de concertation a validé mercredi la proposition de création d’une conférence interministérielle (CIM) portant sur les droits des femmes, avec une priorité autour de la question des violences faites aux femmes.

Synergie Wallonie, signataire de la demande de la tenue des Assises des droits des femmes dans tous les parlements, se réjouit de cette avancée !

« Cette demande avait été formulée par les gouvernements bruxellois, wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ont rappelé les ministres wallonne et francophone en charge du Droit des femmes, Christie Morreale (PS) et Bénédicte Linard (Ecolo), et la secrétaire d’Etat bruxelloise à l’Egalité des chances, Nawal Ben Hamou (PS).

La création de cette CIM, dont la composition sera déterminée en janvier, doit permettre de développer des politiques intégrées, cohérentes et efficaces pour lutter contre les discriminations et les violences faites aux femmes, précisent les ministres dans un communiqué.

La conférence devra traiter entre autres les thématiques de la violence, des discriminations, de l’emploi, de la la vie politique ou de la participation des femmes au monde digital. Après avoir dressé un état des lieux, elle évaluera les stratégies et les législations existantes et les améliorera au besoin.

Cet organe permettra d’avoir une vision globale et de mettre en œuvre des politiques optimales pour combattre les discriminations et les violences faites aux femmes“, a souligné Christie Morreale. Sa collègue de parti, Nawal Ben Hamou, estime que la création de cette CIM constitue “un signal fort”. Bénédicte Linard se réjouit qu’un premier pas ait été franchi, pour “travailler de manière transversale et d’intégrer tous les niveaux de pouvoir. (…) Un premier pas est franchi aujourd’hui, il doit se concrétiser en actes concrets..“ « 

BX1 – Rédaction 

 

Une conférence interministérielle “Droits des femmes” bientôt lancée

 

Une video de Tempo Territorial pour comprendre l’importance des politiques temporelles

Tempo Territorial, Réseau nationale des acteurs des démarches temporelles, qui fédère les politiques temporelles sur des territoires français, afin de réduire les inégalités liées au temps, nous propose une vidéo pour mieux saisir l’importance que revêt la gestion de la temporalité au niveau politique :

l’heure du temps, l’heure de Tempo – un film à découvrir

Synergie Wallonie soutient pleinement la Lettre ouverte à Paul Magnette, informateur royal et aux négociateurs.trices: pour la création d’un Ministère Droits des femmes

Les signataires de cette carte blanche réclame des mesures concrètes pour une égalité pleine et entière entre les femmes et les hommes.

 

 

Monsieur l’informateur et les négociateurs.trices,

la mobilisation pour la lutte contre les violences faites aux femmes de ce mois de novembre ne vous aura pas échappée. Plus de 10.000 personnes ont marché dans les rues le dimanche 24 novembre, des associations francophones, néerlandophones et internationales main dans la main pour demander un engagement politique fort. Une réponse à la hauteur de l’enjeu : sauver les femmes de la mort, assurer leur sécurité et leur santé physique et mentale. Mais plus encore, ces citoyen.ne.s et ces associations demandent des mesures concrètes pour une égalité pleine et entière entre les femmes et les hommes.

Notre pays n’est pas inactif. Mais son action est éparpillée. A Bruxelles, deux ministres sont compétentes pour les droits des femmes et l’égalité des chances ; deux autres ministres en Fédération Wallonie-Bruxelles, une ministre en Wallonie et un en Flandre. Dernièrement, les ministres Morreale, Linard et Ben Hamou ont annoncé la mise en place d’une conférence interministérielle, indispensable pour travailler ensemble. C’est une excellente initiative dont, nous mandataires, nous réjouissons. Mais elle reste insuffisante au regard des enjeux qui sont devant nous : agir concrètement contre les violences et amener notre démocratie vers la voie de l’égalité effective entre les hommes et les femmes.

L’ensemble des associations féministes nous alertent avec insistance sur la difficulté de concevoir et mener à bien la réalisation du Plan d’Action National de lutte contre les violences. La complexité institutionnelle et politique belge est visée en première ligne et jugée responsable d’un manque de vision globale. Alors que la Convention d’Istanbul invite justement les états qui l’ont ratifiée, dont la Belgique, à mener une action intégrée et cordonnée à chaque niveau de pouvoir, chacun étant interdépendant de l’autre pour une action efficace dans la lutte contre les violences. Nous avons besoin d’une politique cohérente, de plus de moyens et de transparence jusque dans la réalisation des projets au niveau local.

Monsieur l’informateur et vous qui négociez la création d’un futur gouvernement fédéral, nous attendons de vous un sursaut politique pour faire de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les violences une priorité politique des négociations, à l’instar de l’Espagne qui en a fait une priorité nationale. Notre action de mandataires au niveau local et régional portera réellement ses fruits qu’à la condition d’une politique coordonnée au niveau national. C’est pourquoi nous vous demandons la création d’un ministère des droits des femmes de plein exercice au niveau fédéral, doté de moyens suffisants. C’est indispensable pour articuler les actions en matière de Justice sur les volets prévention, répression, formation des policiers et loi-cadre sur les violences, pour que cessent les écarts de salaires, les inégalités de pension et d’accès aux soins, la sous-représentation des femmes dans les postes à responsabilité en entreprise, en politique, dans la culture et ailleurs. Ce.tte ministre s’assurera de la prise en compte de l’égalité entre les femmes et les hommes dans les compétences de chaque ministère.

Aujourd’hui, la Belgique connaît des difficultés à parler d’une même voix. Un tel projet est rassembleur, il rassurerait l’ensemble des belges, les femmes en particulier. Ces situations structurelles d’inégalités sont insupportables dans une démocratie comme la nôtre fondée sur le principe d’égalité entre les citoyen.ne.s.

Collectif signataire :

Iman Abdallah Mahyoub, Conseillère communale Anderlecht, PTB  ; Leila Agic Députée bruxelloise, PS ; Christine Bador, Présidente CPAS d’Yvoir, CDH ; Alexia Bertrand, Députée bruxelloise, MR ; Nicole Bomele – Députée bruxelloise, Défi ; Pauline Boninsegna, Conseillère communale Charleroi, PTB ; Veronique Caprasse – Échevine Crainhem, Défi ; Delphine Chabbert – Députée bruxelloise, PS ; Czekalski Aurélie, conseillère communale Uccle, MR ; Nezha Darraji, Conseillère communale Verviers, ÉCOLO ; Melissa Depraetere, Députée fédérale, SP.A ; Margaux De Ré, Députée bruxelloise, ÉCOLO  ; Françoise De Smedt, Députée bruxelloise, PTB ; Sophie de Vos – Bourgmestre Auderghem, Défi ; Mathilde El Bakri, Conseillère communale Ville de Bruxelles, PTB ; Catherine Fonck, Députée fédérale, CDH ; Céline Fremault, Députée bruxelloise, CDH ; Latifa Gahouchi, Députée wallonne, sénatrice, PS ; Qendresa Gërlica, Conseillère CPAS Ville de Bruxelles, PS ; Habibe Duraki, Échevine Evere, PS ; Hannelore Goeman, Députée flamande, SP.A ; Anne-Catherine Goffinet, Députée wallonne, CDH ; Alda Gréoli, députée wallonne, CDH ; Sihame Haddioui, Echevine Schaerbeek, ÉCOLO ; Anne Kelleter, Députée wallonne, ÉCOLO ; Kathrine Jacobs, Conseillère communale Ixelles, CDH ; Cécile Jodogne – Bourgmestre de Schaerbeek, Défi ; Dorothée Klein, Conseillère communale Namur, CDH ; Carine Kolchory – Échevine à Woluwe-Saint-Pierre, Défi, ; Leila Lahssaini, Conseillère communale Schaerbeek, PTB ; Julie Leclercq – Conseillère communale Engis, Défi ; Véronique Lefrancq, Députée bruxelloise, CDH ; Vanessa Matz, Députée fédérale, CDH ; Marie Meunier, Présidente du CPAS de Mons, PS ; Sofie Merckx, Députée fédérale, PTB-PVDA ; Deniza Miftari, Conseillère communale Roulers, GROEN ; Marie Nagy, Députée bruxelloise, Défi ; Diana Nikolic, Députée wallonne, MR ; Amandine Pavet, Députée wallonne, PTB ; Catherine Payen, Conseillère communale Tubize, Défi ; Ans Persoons, Échevine Ville de Bruxelles, SP.A ; Valentine Place, Conseillère CPAS Soignies, ECOLO ; Sabine Roberty, Députée wallonne, PS ; Els Rochette, Députée bruxelloise, ONE Brussels SP.A ; Elke Roex, Échevine Commune Anderlecht, ONE Brusels, SP.A ; Sophie Rohonyi, Députée fédérale, Défi ; Hélène Ryckmans, Députée wallonne et sénatrice, ÉCOLO ; Hilde Sabbe, Députée bruxelloise, One Brussels, SP.A ; Sarah Schlitz, Députée fédérale, ÉCOLO ; Françoise Schepmans, Députée bruxelloise, MR ; Alketa Selimaj, Conseillère CPAS Koekelberg, CDH ; Laura Squartini, Conseillère communale à Watermael-Boitsfort, Défi ; Lotte Stoops, Députée bruxelloise, GROEN ; Farida Tahar, Députée bruxelloise et sénatrice, ÉCOLO ; Viviane Teitelbaum, Députée bruxelloise, MR ; Cécile Thibault, Députée fédérale, ÉCOLO ; Eliane Tillieux, Députée fédérale, PS ; Lise Vandecasteele, Députée flamande, PVDA ; Anouk Vandevoorde, Députée wallonne, PTB ; Maria Vindevoghel, Députée fédérale, PTB-PVDA ; Hélène Wallemacq, Échevine Bernissart, ÉCOLO ; Fabienne Winckel, Bourgmetre de Soignies, PS ; Laurence Zanchetta, Députée fédérale, PS.

 

Paru notamment dans LE SOIR ce 1/12/19