Parlement Wallon – Commission pour l’égalité des chances entre les femmes et les hommes

Séance du jeudi 30 mars 2017

 

Compte-rendu intégral officiel à lire sur http://nautilus.parlement-wallon.be/Archives/2016_2017/CRIC/cric147.pdf 

 

Audition sur l’entrepreneuriat féminin

 

Exposé de Loubna Azghoud, coordinatrice de la plateforme « Women in Business », complété suite à des questions de Virginie Defrang-Firket (MR) et Clotilde Leal Lopez (CDH)

 

Women in Business (WiB) fait partie d’Impulse, l’Agence bruxelloise pour l’entreprise, sous la tutelle du ministère de l’Économie. C’est une plateforme rassemblant une vingtaine de partenaires (Credal AFFA, Bruxelles Pionnières, les réseau Diane et Femmes Actives en Réseau, Interface 3, Wonder Women…) spécialisés dans la sensibilisation des femmes, l’accompagnement à la réalisation du projet entrepreneurial, la formation et le réseautage.

Les missions de WiB sont de stimuler la création d’entreprises et d’emplois par les femmes, et d’améliorer la visibilité de « l’écosystème » lié à l’entrepreneuriat féminin. Il est dès lors possible, pour une femme désireuse de lancer son activité, d’obtenir un accompagnement, de prendre place dans un réseau professionnel, de suivre une formation…

Il n’existe pas d’équivalent à Women in Business en Wallonie, à savoir une plateforme (structure publique) qui n’accompagne pas directement les femmes mais qui les oriente vers des structures adaptées et centralise les informations pour qu’elles soient plus accessibles.

Un baromètre de l’entrepreneuriat féminin à Bruxelles est publié par leurs soins tous les deux ans.

 

L’entrepreneuse bruxelloise type a moins de 35 ans, est diplômée de l’enseignement supérieur, n’a jamais eu d’activité entrepreneuriale avant, est basée à Uccle ou Woluwe-Saint-Lambert et travaille dans le secteur des services ou du paramédical. Cela signifie que peu de femmes entrepreneures sont présentes à Molenbeek ou Anderlecht, ainsi que dans les secteurs de l’industrie ou du numérique.

11% des start-up belges sont créées par des femmes, la moyenne européenne étant de 15%.

 

Plusieurs freins sont identifiés dans l’entrepreneuriat féminin :

  • Le partage inégal des tâches ménagères
  • Le manque de visibilité, les businessman étant souvent préféré par les médias à la businesswoman
  • L’accès au financement, résultant d’un manque d’accompagnement et de formation, notamment dû à des stéréotypes sexués partiellement intégrés par les femmes elles-mêmes dans leur parcours de vie
  • Les compétences en matière de nouvelles technologies
  • Le manque de réseau, lié aux freins précédents

 

Les femmes sont beaucoup moins présentes au niveau des nouvelles technologies, tant dans le milieu professionnel que dans les formations actuelles. Le projet Women in Tech a été créé pour tenter d’y remédier, soutenir les femmes dans les projets TIC.

 

Les constats formulés par Mme Azghoud sont assez négatifs, mais cela ne l’empêche pas de souligner les opportunités positives et de se battre pour que les femmes prennent la place qui leur revient – la même que les hommes, tout simplement ! – au sein du secteur économique.

WiB a été créée en 2014 et l’évaluation de son impact n’est pas encore évidente. Néanmoins, l’engouement est présent à chaque événement organisé : les entrepreneuses y sont de plus en plus nombreuses et l’impact médiatique est croissant.

Le nombre d’indépendantes complémentaires est en hausse, mais il semblerait qu’il ne s’agisse pas que d’une motivation financière. Souvent, d’après l’intervenante, les femmes entreprennent avant tout, davantage que les hommes, pour « se réaliser », s’épanouir.

Pour Loubna Azghoud, il est très important de montrer des modèles féminins, et mettre la visibilité sur des réussites d’entrepreneuriat féminin fait clairement partie de leur mission.

 

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