Archives du tag: violences faites aux femmes

Actualité Violences faites aux femmes

Confinement : services d’aide opérationnels en cas de violences conjugales et intra-familiales

VIOLENCE CONJUGALE ET INTRA FAMILIALE : les SERVICES D’AIDE restent DISPONIBLES malgré les mesures de maintien au domicile

Pour beaucoup de femmes et d’enfants, le foyer n’est pas un lieu sûr.

Les nécessaires mesures de maintien au domicile augmentent les risques de violence dans le couple et sur les enfants et aggravent les situations où elle s’exerçait déjà.
Il est important de rappeler les NUMEROS des SERVICES D’URGENCE, D’ECOUTE et de SOUTIEN qui sont à la disposition des victimes, des auteurs, de leurs proches et des professionnels en difficulté.

Actualité Violences faites aux femmes

Les résultats de l’enquête de SOS Viol et Amnesty international sont édifiants !

Amnesty lance sa nouvelle campagne sur viols/violences/impunité et stéréotypes chez les jeunes

Les résultats sont plus qu’interpellants !

Quelques infos édifiantes sur le viol en Belgique :

  • 48 % des Belges ont été exposé·e·s à la violence sexuelle
  • 20 % des femmes ont été victimes de viol
  • 1 homme sur 2  estime qu’une victime peut être en partie responsable de son agression
  • 1 jeune sur 5  pense qu’il ne peut pas être accusé de viol au sein du couple

Ce sondage publié en mars 2020 révèle des chiffres inquiétants en matière de viols et de violences sexuelles en Belgique. La population – et en particulier les femmes et les jeunes – est exposée à la violence sexuelle dans des proportions alarmantes. Les stéréotypes sexistes sur le viol, notamment ceux qui font porter une forme de responsabilité aux femmes pour leur agression, sont encore très présents. Les autorités n’en font pas suffisamment pour assurer la protection contre le viol, pour garantir une prise en charge optimale des victimes et pour lutter contre l’impunité. Il est grand temps d’agir.
Ce dossier sur les violences sexuelles vous permet de comprendre, d’agir et de trouver de l’aide.

Une page spéciale consacrée au viol et aux violences sexuelles en Belgique (reprenant notamment les résultats du sondage) est disponible sur le site d’Amnesty International :  www.amnesty.be/StopViolencesSexuelles 

 

Violences sexuelles : que demande Amnesty à la Belgique ?

Signataire de la Convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes, la Belgique doit agir. En 2019, une coalition dont fait partie Amnesty International a rendu un rapport soulignant que seuls 20% des dispositions de la Convention étaient appliquées.
Amnesty International demande aux autorités concernées de prendre davantage de mesures et de consacrer les moyens nécessaires pour protéger la population contre le viol et prendre en charge les victimes, et notamment en :
– consacrant un budget spécifique, transparent, pérenne et suffisant à la lutte contre le viol ; incluant la pérennisation des trois Centres de prise en charge des violences sexuelles et la création d’au moins un Centre par province ;
– améliorant la collecte et la publication de données sur le viol (prévalence, profil des victimes, condamnations, etc.) afin de permettre aux décideur·euse·s politiques de prendre les mesures nécessaires ;
– renforçant la formation de base et continuée des acteur·trice·s de première ligne, et notamment des acteur·trice·s policiers et judiciaires ;
– améliorant les poursuites judiciaires, afin de réduire le taux de classement sans suite et de lutter contre l’impunité pour le viol ;
– garantissant une prévention solide sur la question des violences sexuelles à destination de tous les jeunes.

Amnesty International vous propose de signer sa pétition pour que la Belgique s’engage réellement contre le viol :

https://www.amnesty.be/veux-agir/agir-ligne/petitions/belgique-agir-viol

 

POUR RAPPEL : TROUVER DE L’AIDE : 

Vous vous sentez concerné·e par le viol ? Quelqu’un dans votre entourage ou parmi vos collègues pourrait avoir besoin d’aide ?
Contactez SOS Viol : soutien psychologique, accompagnement social, information juridique. Respect de l’anonymat. –

Permanence téléphonique : 0800 98 100 (numéro vert gratuit et ouvert de 9h00 à 17h00) –
Rue Coenraets, 23 à 1060 Bruxelles – Accueil sur rendez-vous : info@sosviol.be

 

Actualité Communiqué officiel Droit des femmes Travail parlementaire Violences faites aux femmes

Le comité de concertation a validé mercredi la proposition de création d’une conférence interministérielle (CIM) portant sur les droits des femmes, avec une priorité autour de la question des violences faites aux femmes.

Synergie Wallonie, signataire de la demande de la tenue des Assises des droits des femmes dans tous les parlements, se réjouit de cette avancée !

« Cette demande avait été formulée par les gouvernements bruxellois, wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ont rappelé les ministres wallonne et francophone en charge du Droit des femmes, Christie Morreale (PS) et Bénédicte Linard (Ecolo), et la secrétaire d’Etat bruxelloise à l’Egalité des chances, Nawal Ben Hamou (PS).

La création de cette CIM, dont la composition sera déterminée en janvier, doit permettre de développer des politiques intégrées, cohérentes et efficaces pour lutter contre les discriminations et les violences faites aux femmes, précisent les ministres dans un communiqué.

La conférence devra traiter entre autres les thématiques de la violence, des discriminations, de l’emploi, de la la vie politique ou de la participation des femmes au monde digital. Après avoir dressé un état des lieux, elle évaluera les stratégies et les législations existantes et les améliorera au besoin.

Cet organe permettra d’avoir une vision globale et de mettre en œuvre des politiques optimales pour combattre les discriminations et les violences faites aux femmes“, a souligné Christie Morreale. Sa collègue de parti, Nawal Ben Hamou, estime que la création de cette CIM constitue “un signal fort”. Bénédicte Linard se réjouit qu’un premier pas ait été franchi, pour “travailler de manière transversale et d’intégrer tous les niveaux de pouvoir. (…) Un premier pas est franchi aujourd’hui, il doit se concrétiser en actes concrets..“ « 

BX1 – Rédaction 

 

Une conférence interministérielle “Droits des femmes” bientôt lancée

 

Actualité Droit des femmes Violences faites aux femmes

Synergie Wallonie soutient pleinement la Lettre ouverte à Paul Magnette, informateur royal et aux négociateurs.trices: pour la création d’un Ministère Droits des femmes

Les signataires de cette carte blanche réclame des mesures concrètes pour une égalité pleine et entière entre les femmes et les hommes.

 

 

Monsieur l’informateur et les négociateurs.trices,

la mobilisation pour la lutte contre les violences faites aux femmes de ce mois de novembre ne vous aura pas échappée. Plus de 10.000 personnes ont marché dans les rues le dimanche 24 novembre, des associations francophones, néerlandophones et internationales main dans la main pour demander un engagement politique fort. Une réponse à la hauteur de l’enjeu : sauver les femmes de la mort, assurer leur sécurité et leur santé physique et mentale. Mais plus encore, ces citoyen.ne.s et ces associations demandent des mesures concrètes pour une égalité pleine et entière entre les femmes et les hommes.

Notre pays n’est pas inactif. Mais son action est éparpillée. A Bruxelles, deux ministres sont compétentes pour les droits des femmes et l’égalité des chances ; deux autres ministres en Fédération Wallonie-Bruxelles, une ministre en Wallonie et un en Flandre. Dernièrement, les ministres Morreale, Linard et Ben Hamou ont annoncé la mise en place d’une conférence interministérielle, indispensable pour travailler ensemble. C’est une excellente initiative dont, nous mandataires, nous réjouissons. Mais elle reste insuffisante au regard des enjeux qui sont devant nous : agir concrètement contre les violences et amener notre démocratie vers la voie de l’égalité effective entre les hommes et les femmes.

L’ensemble des associations féministes nous alertent avec insistance sur la difficulté de concevoir et mener à bien la réalisation du Plan d’Action National de lutte contre les violences. La complexité institutionnelle et politique belge est visée en première ligne et jugée responsable d’un manque de vision globale. Alors que la Convention d’Istanbul invite justement les états qui l’ont ratifiée, dont la Belgique, à mener une action intégrée et cordonnée à chaque niveau de pouvoir, chacun étant interdépendant de l’autre pour une action efficace dans la lutte contre les violences. Nous avons besoin d’une politique cohérente, de plus de moyens et de transparence jusque dans la réalisation des projets au niveau local.

Monsieur l’informateur et vous qui négociez la création d’un futur gouvernement fédéral, nous attendons de vous un sursaut politique pour faire de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les violences une priorité politique des négociations, à l’instar de l’Espagne qui en a fait une priorité nationale. Notre action de mandataires au niveau local et régional portera réellement ses fruits qu’à la condition d’une politique coordonnée au niveau national. C’est pourquoi nous vous demandons la création d’un ministère des droits des femmes de plein exercice au niveau fédéral, doté de moyens suffisants. C’est indispensable pour articuler les actions en matière de Justice sur les volets prévention, répression, formation des policiers et loi-cadre sur les violences, pour que cessent les écarts de salaires, les inégalités de pension et d’accès aux soins, la sous-représentation des femmes dans les postes à responsabilité en entreprise, en politique, dans la culture et ailleurs. Ce.tte ministre s’assurera de la prise en compte de l’égalité entre les femmes et les hommes dans les compétences de chaque ministère.

Aujourd’hui, la Belgique connaît des difficultés à parler d’une même voix. Un tel projet est rassembleur, il rassurerait l’ensemble des belges, les femmes en particulier. Ces situations structurelles d’inégalités sont insupportables dans une démocratie comme la nôtre fondée sur le principe d’égalité entre les citoyen.ne.s.

Collectif signataire :

Iman Abdallah Mahyoub, Conseillère communale Anderlecht, PTB  ; Leila Agic Députée bruxelloise, PS ; Christine Bador, Présidente CPAS d’Yvoir, CDH ; Alexia Bertrand, Députée bruxelloise, MR ; Nicole Bomele – Députée bruxelloise, Défi ; Pauline Boninsegna, Conseillère communale Charleroi, PTB ; Veronique Caprasse – Échevine Crainhem, Défi ; Delphine Chabbert – Députée bruxelloise, PS ; Czekalski Aurélie, conseillère communale Uccle, MR ; Nezha Darraji, Conseillère communale Verviers, ÉCOLO ; Melissa Depraetere, Députée fédérale, SP.A ; Margaux De Ré, Députée bruxelloise, ÉCOLO  ; Françoise De Smedt, Députée bruxelloise, PTB ; Sophie de Vos – Bourgmestre Auderghem, Défi ; Mathilde El Bakri, Conseillère communale Ville de Bruxelles, PTB ; Catherine Fonck, Députée fédérale, CDH ; Céline Fremault, Députée bruxelloise, CDH ; Latifa Gahouchi, Députée wallonne, sénatrice, PS ; Qendresa Gërlica, Conseillère CPAS Ville de Bruxelles, PS ; Habibe Duraki, Échevine Evere, PS ; Hannelore Goeman, Députée flamande, SP.A ; Anne-Catherine Goffinet, Députée wallonne, CDH ; Alda Gréoli, députée wallonne, CDH ; Sihame Haddioui, Echevine Schaerbeek, ÉCOLO ; Anne Kelleter, Députée wallonne, ÉCOLO ; Kathrine Jacobs, Conseillère communale Ixelles, CDH ; Cécile Jodogne – Bourgmestre de Schaerbeek, Défi ; Dorothée Klein, Conseillère communale Namur, CDH ; Carine Kolchory – Échevine à Woluwe-Saint-Pierre, Défi, ; Leila Lahssaini, Conseillère communale Schaerbeek, PTB ; Julie Leclercq – Conseillère communale Engis, Défi ; Véronique Lefrancq, Députée bruxelloise, CDH ; Vanessa Matz, Députée fédérale, CDH ; Marie Meunier, Présidente du CPAS de Mons, PS ; Sofie Merckx, Députée fédérale, PTB-PVDA ; Deniza Miftari, Conseillère communale Roulers, GROEN ; Marie Nagy, Députée bruxelloise, Défi ; Diana Nikolic, Députée wallonne, MR ; Amandine Pavet, Députée wallonne, PTB ; Catherine Payen, Conseillère communale Tubize, Défi ; Ans Persoons, Échevine Ville de Bruxelles, SP.A ; Valentine Place, Conseillère CPAS Soignies, ECOLO ; Sabine Roberty, Députée wallonne, PS ; Els Rochette, Députée bruxelloise, ONE Brussels SP.A ; Elke Roex, Échevine Commune Anderlecht, ONE Brusels, SP.A ; Sophie Rohonyi, Députée fédérale, Défi ; Hélène Ryckmans, Députée wallonne et sénatrice, ÉCOLO ; Hilde Sabbe, Députée bruxelloise, One Brussels, SP.A ; Sarah Schlitz, Députée fédérale, ÉCOLO ; Françoise Schepmans, Députée bruxelloise, MR ; Alketa Selimaj, Conseillère CPAS Koekelberg, CDH ; Laura Squartini, Conseillère communale à Watermael-Boitsfort, Défi ; Lotte Stoops, Députée bruxelloise, GROEN ; Farida Tahar, Députée bruxelloise et sénatrice, ÉCOLO ; Viviane Teitelbaum, Députée bruxelloise, MR ; Cécile Thibault, Députée fédérale, ÉCOLO ; Eliane Tillieux, Députée fédérale, PS ; Lise Vandecasteele, Députée flamande, PVDA ; Anouk Vandevoorde, Députée wallonne, PTB ; Maria Vindevoghel, Députée fédérale, PTB-PVDA ; Hélène Wallemacq, Échevine Bernissart, ÉCOLO ; Fabienne Winckel, Bourgmetre de Soignies, PS ; Laurence Zanchetta, Députée fédérale, PS.

 

Paru notamment dans LE SOIR ce 1/12/19

 

Actualité Droit des femmes Egalite femmes-hommes Violences faites aux femmes

Première esquisse de la Conférence interministérielle « Droits des femmes » 

Communiqué de Christie Morreale  du 28/11/19 :

La Wallonie, la Région de Bruxelles-Capitale et la Fédération Wallonie-Bruxelles viennent de demander la création d’une conférence interministérielle « Droits des femmes ».  Les Ministres compétentes, Christie Morreale, Nawal Ben Hamou et Bénédicte Linard souhaitent avancer de manière concertée sur les enjeux liés aux droits des femmes.

Sur l’impulsion de la Ministre des Droits des femmes, Christie Morreale, le Gouvernement wallon vient d’approuver la demande de création d’une Conférence interministérielle (CIM) relative aux Droits des femmes et va saisir le Comité de concertation.

La mise en place de cette CIM s’inscrit dans la volonté des trois entités fédérées – la Wallonie, la Région de Bruxelles-Capitale et la Fédération Wallonie-Bruxelles – de développer des politiques intégrées, cohérentes et efficaces pour lutter contre les discriminations et violences faites aux femmes.

L’actualité met régulièrement en lumière les inégalités salariales, le manque de femmes aux postes à responsabilité, le sexisme ou encore les violences dont sont victimes les femmes. Ces inégalités restent prégnantes tant au niveau de la vie privée que de la vie professionnelle.

Par ailleurs, depuis 2017, on dénombre déjà 99 féminicides en Belgique. En Wallonie, 18 viols sont commis par jour ! Des chiffres alarmants qui renforcent la nécessaire urgence de prendre des mesures concertées.

La création d’une Conférence interministérielle relative aux Droits des femmes va en ce sens. « Cet organe permettra d’avoir une vision globale et de mettre en œuvre des politiques optimales pour combattre les discriminations. Les violences envers les femmes constitueront une des priorités de travail de la Wallonie », conclut la Ministre Morreale.

Plus d’infos ? Stéphanie WILMET

Porte-parole de Christie Morreale

Actualité Violences faites aux femmes

24/11/2019 : plus de 10 000 participants à la Marche Mirabal de ce dimanche à Bruxelles

et bien d’autres manifestants dans la plupart des grandes villes  (Namur, Tournai, Louvain-la-Neuve, Liège…)!

RTBF info société :

« Ce dimanche après-midi à Bruxelles a lieu une manifestation contre les violences faites aux femmes. La marche a débuté à 14 heures au carrefour de l’Europe, à la gare centrale.

C’est la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes que la plateforme Mirabal, rassemblant une centaine d’organisations, a organisé cette marche. Elle demande la concrétisation de la Convention d’Istanbul, un texte du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et contre la violence domestique. Il a été approuvé par la Belgique en 2016, mais les associations estiment que ce texte a eu peu d’impact dans notre pays. »
Reportage TV du 19h30 de la RTBF :
Reportage au coeur de la manif nationale contre les violences faites aux femmes du 24/11 à Bruxelles avec, entre autres, l’intervention d’Aurore Kesch, Présidente de Vie Féminine: « Il faut que ça bouge maintenant! La Belgique va bientôt sortir un plan d’action national et il faut absolument unifier les pratiques et augmenter les budgets dans les mois qui viennent parce qu’on assiste à un massacre des femmes! » »
Actualité Agenda Droit des femmes Egalite femmes-hommes Violences faites aux femmes

Orange the world 25/11/2019

Soyez nombreuses et nombreux à nous rejoindre à 11h30 à la Grand Place de Bruxelles, coin Rue Charles Buls pour une marche de commémoration des féminicides en Europe vers le Manneken Pis.
A 12h, une minute de bruit pour exiger des mesures concrètes en matière de lutte contre les violences faites aux femmes.

Dans le cadre de la campagne internationale d’ONU Femmes « Orange the world », le Conseil des Femmes Francophones de Belgique, le Vrouwenraad, le Lobby Européen des Femmes et ONU Femmes organisent un happening à l’Hôtel de Ville de Bruxelles.
Invitation – Programme, inscription : tessa.schmedding@unwomen.org
Actualité Agenda Violences faites aux femmes

Journée d’échanges le mardi 26 novembre 2019: Les « Family Justice Center » et leur approche multidisciplinaire des violences conjugales et intrafamiliales : un modèle transposable en Wallonie ?

Voici l’invitation que la Province de Namur nous demande de relayer sur nos réseaux :
« A l’approche de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la Coordination pour l’égalité des femmes et des hommes de la Province de Namur et le service de Cohésion Sociale de la Ville de Namur souhaitent mettre en lumière leur projet partenarial, qui constitue un défi ambitieux et novateur en Wallonie et qui s’inscrit pleinement dans le cadre de la Convention d’Istanbul envers laquelle la Belgique s’est engagée.
Pour ce faire, nous vous convions lors d’une journée d’échanges: mardi 26 novembre 2019, de 8h30 à 16h30
Grande salle du DELTA (ancienne Maison de la Culture)
Avenue Fernand Golenvaux, 14 à 5000 Namur
Au programme :
Nous accueillerons les coordinateurs-trices des FJC d’Anvers et du Limbourg. Ils nous présenteront leurs dispositifs respectifs, déjà mis en place.
Une table-ronde en présence de professionnels-elles de différents secteurs, afin de partager leurs expériences et leurs analyses avec le public.
Et bien sûr, le projet namurois sera présenté, depuis son étude de faisabilité jusqu’à son état actuel.
La journée sera ponctuée d’interventions théâtrales par la Compagnie Maritime (compagnie de théâtre-action).
Modalités pratiques :
Cette journée est gratuite, ouverte à tous. Il est IMPÉRATIF de réserver via le lien suivant: https://sondage.province.namur.be/index.php/654649/lang-fr
Une inscription par personne.
Plus d’informations et programme détaillé :
Charlotte RAMET, Chargée de projet Family Justice Center, 081/24.63.35 ou charlotte.ramet@ville.namur.be
Myriam Sabrir, Coordinatrice provinciale pour l’égalité des femmes et des hommes – « Violence entre partenaires » et « Girls Day Boys Day », 081/775293 ou myriam.sabrir@province.namur.be
Actualité Droit des femmes Egalite femmes-hommes Violences faites aux femmes

Sorcière, fille, soeur et mère de sorcière et fière de l’être ! Signez la pétition

« Nous nous déclarons filles spirituelles des sorcières, libres et savantes. Nous nous déclarons soeurs de toutes celles qui aujourd’hui encore, parce qu’elles sont femmes, risquent la violence et la mort. Femmes et hommes qui nous soutenez, clamons haut et fort notre solidarité et notre sororité.
Et alors que la question des savoirs et de la sagesse enseignés de la nature s’impose à nous de la pire des manières, par l’urgence à agir, affirmons le ici : que se lèvent celles et ceux qui se battent pour la Terre, que vivent et prospèrent les sorcières ! »

 

Sorcières de tous les pays, unissons-nous !

chapeau de sorcière

Signez la pétition en ligne sur  : https://www.change.org/p/tout-le-monde-sorci%C3%A8res-de-tous-les-pays-unissons-nous?fbclid=IwAR1xLkBmEdqmUSqKTARuwtFgkIXqixdVNnXoQNlmMQATXWZkr63sH-iemxA

Sorcières de tous les pays, unissons-nous !
Halloween est terminé. Les costumes sont rangés. Parmi eux, en bonne place, figurent ceux de sorcières, valeur sûre pour effrayer les petits, comme les grands.

Sorcières ! Archétypes de la laideur, elles ont le nez crochu surmonté d’une immonde verrue, des dents cariées, des doigts flétris, griffus. Leur visage est marqué de rides dévorantes et de cheveux blancs qui transpirent la mort. Quand elles ne sont pas d’une laideur à faire peur, elles sont d’une sensualité à effrayer le commun. Hyper sexualisées, maquillage outrancier, rouge intense aux lèvres et noir aux yeux, leur décolleté plongeant n’a qu’un seul but : attirer le regard de l’imprudent. La robe sexy et les talons hauts complètent le tableau pour mieux mettre en valeur une longue chevelure aux couleurs chaudes, forcément indécente. Et que dire du balai ? Emblème de la domestication des femmes transformé en engin phallique sur lequel les sorcières ont tout pouvoir et qu’elles chevauchent pour grimper jusqu’au ciel ?

Sorcières ! Toute notre jeunesse, nous avons été bercées par ces histoires de femmes démoniaques capables de tout pour détruire… d’autres femmes. Les jeunes filles pures et douces, pour qui le plus grand danger ne serait pas de croiser des agresseurs, tabasseurs ou violeurs. Non. Ce serait de réveiller la jalousie ou la folie de leurs soeurs. Miroir, mon beau miroir, qui est la plus belle ? A travers les sorcières, le féminin est devenu l’emblème de la duplicité et de la cruauté, surtout quand il incarne le pouvoir : de la méchante Reine de Blanche-Neige à Mélisandre, la « Femme rouge » de Game of Thrones, ces femmes fortes inspirent crainte et défiance. La sorcière met au jour ce qui chez les femmes est censé rester caché, au
risque de devenir incontrôlable et destructeur : la sexualité et le pouvoir. Et, comble de l’ironie, Mélisandre ira jusqu’à pousser un homme à brûler, sous les yeux de la foule, sa propre fille. Le bûcher devenu instrument de la sorcière, la victime de cette magie noire une enfant, il fallait le faire…

Sorcières ! En Europe surtout, mais aussi en Amérique, elles sont mortes assassinées par dizaines de milliers aux XVIè, XVIIè et XVIIIé siècles, dans des chasses d’une cruauté sans limite. Torturées, noyées, brûlées vives, sur de simples accusations, après des simulacres d’investigations et de procès. Les féministes des années 1970(1) nous avaient déjà ouvert les yeux sur la réalité de ces violences, mais comme souvent, leur travail de mémoire a peu à peu été invisibilisé. Alors il nous faut le répéter, comme l’a fait Mona Chollet dans son livre Sorcières, la puissance invaincue des femmes. Car nous sommes nombreuses et nombreux à l’avoir oublié, à ne jamais l’avoir appris, que ces violentes campagnes, menées par la justice des hommes, répondaient à des critères strictement misogynes, alors que 80% des condamné.e.s et 85% des accusé.e.s étaient des femmes. Cela porte un nom, aujourd’hui sur toutes les lèvres : féminicides.

Sorcières ! Par ces bûchers aux flammes hautes, le message transmis était clair : qui ose défier les hommes, mourra de la pire des manières. Ces bûchers sont la honte des siècles qui les ont vu brûler, ils sont la honte de la glorieuse Renaissance européenne dont on célèbre cette année avec panache le 500ème anniversaire. Ils ont marqué plus qu’on ne le pense la trajectoire de la lutte des femmes. Par la terreur qu’ils ont suscitée, d’abord. La mise en scène des supplices était publique et effrayante. Qui peut imaginer le traumatisme individuel, social et culturel, qu’ont pu constituer ces scènes de tortures physiques et mentales ? Cette menace qui planait sur toute femme aspirant à s’extraire de la norme imposée.

Sorcières ! Aujourd’hui encore, à travers le monde, dans des régions d’Inde, d’Afrique, dans les Antilles ou en Océanie, les chasses aux sorcières sèment la terreur chez les femmes. Les simulacres de procès conduisent à des parcages dans des camps sans eau ni électricité, à des tortures et des assassinats ou des lynchages publics d’une brutalité sans pareille. Les femmes vivent dans l’angoisse de se voir désignées responsables d’un accident, d’une maladie, d’une sécheresse, des difficultés d’un couple à avoir un enfant ou d’un mauvais rêve…

Sorcières ! D’hier à aujourd’hui, parmi ces femmes, celles qui ne se soumettent pas au contrôle des hommes sont en surnombre. Les célibataires, les veuves, celles qui accusent leur violeur ou même refusent simplement des avances, les femmes libres, sans attaches, sans enfants, sans maris, les femmes âgées dont le corps ne sert plus ni au plaisir masculin ni à la procréation, et dont les années accumulées évoquent savoir et indépendance… En Europe, les femmes qui maîtrisaient l’art de soigner étaient pourchassées. Guérisseuses, sages-femmes, avorteuses, elles savaient utiliser les plantes médicinales, et dispenser une médecine aux gens du peuple dont elles faisaient majoritairement partie. Et pendant qu’elles devaient répondre de cette science devant des juges, les hommes s’accaparaient la médecine qui devenait leur noble propriété intellectuelle. En Inde aujourd’hui, une femme sans présence masculine à ses côtés, propriétaire de terres, est une suspecte potentielle. Si elle est déclarée sorcière, elle pourra être dépouillée et massacrée ainsi que ses enfants.

Sorcières ! La société patriarcale se nourrit des cendres de ces femmes et ces filles. En Europe, il aura fallu des siècles aux femmes pour se relever. Mais après la terreur, c’est une incroyable force qui aujourd’hui ressurgit de ces cendres, portée par toutes celles, autrices, chercheuses, artistes, militantes, femmes agissantes et engagées, qui, au siècle dernier et aujourd’hui, ont commencé à faire reculer la peur et à ouvrir les premiers barreaux de nos cages.

Nous, femmes, disons combien nous sommes les héritières, filles et soeurs de celles injustement appelées sorcières. Nous reconnaissons en elles les actrices parfois involontaires d’une des luttes les plus longues et difficiles de l’humanité : celle pour l’égalité et le droit des femmes. Combien de mortes, de mutilées, de combattantes dans les rangs de ce combat sans merci ? Il transcende tout : les siècles, les continents, les couleurs de peau, les religions, les statuts sociaux… tout.

Nous nous déclarons filles spirituelles des sorcières, libres et savantes. Nous nous déclarons soeurs de toutes celles qui aujourd’hui encore, parce qu’elles sont femmes, risquent la violence et la mort. Sorcières d’hier, sorcières d’aujourd’hui. Sorcières de tous les pays. Sorcières femmes – et hommes qui nous soutenez, disons haut et fort notre solidarité et notre sororité.

Et alors que la question des savoirs et de la sagesse enseignés de la nature s’impose à nous de la pire des manières, par l’urgence à agir, affirmons le ici : que se lèvent celles et ceux qui se battent pour la Terre, que vivent et prospèrent les sorcières !

Déjà signées ce 5/11/19 par 750 femmes de France, Belgique, Argentine, Etats-Unis, Canada, Suisse, Espagne, Inde, Suède, Pays-Bas, Liban, République Démocratique du Congo, Australie, Mali… Publiée dans le JDD le dimanche 3 novembre 2019, et sur le site du Soir en Belgique.

Tribune proposée par Coralie Miller, Autrice-Metteuse en Scène, France, & Sandrine Rousseau, Enseignante-Chercheuse, Présidente de l’Association Parler, France.