Actualité Droit des femmes Egalite femmes-hommes Prix A-M. Lizin

Félicitation aux lauréates du Prix Anne-Marie Lizin – Théroigne de Méricourt

Marie-Kristine Vanbockestal et les Namur Roller Girls
Lauréates du Prix Anne-Marie Lizin – Théroigne de Méricourt ce 2 décembre 2019

Quel point commun relie Marie-Kristine Vanbockestal (FOREM) aux sportives des Namur Roller Girls ? Leur engagement à permettre aux femmes de trouver leur place ! Et leur victoire en tant que lauréates du Prix Anne-Marie Lizin Théroigne de Méricourt 2019.

Le prix Anne-Marie Lizin  – Théroigne de Méricourt organisé par Synergie Wallonie pour l’égalité entre les femmes et les hommes depuis 2004, récompense une action collective ou l’investissement d’une personnalité en faveur des droits des femmes.

Cette question est devenue un enjeu crucial dans nos sociétés, qu’on ne peut plus ignorer. Elle a d’ailleurs pris une acuité particulière depuis l’émergence du mouvement Metoo.  Les femmes n’ont pas encore acquis l’égalité de fait. Aussi par ce prix, nous voulons encourager ces actions à se poursuivre et mettre des femmes à l’honneur.

(©Photo Vincent Cochain- Christian Belgeonne)

 

La cérémonie s’est tenue ce 2 décembre 2019 au Théâtre de Namur. Dans les catégories Association et Personnalités, les 15 nominées étaient :

 

  • ASSOCIATIONS NOMINEES ET LAUREATE :

Des thématiques variées et riches sont présentées comme la lutte contre les violences et la pauvreté, l’intégration des personnes d’origine étrangère, la socialisation de femmes sans domicile fixe, le soutien au travail des femmes…

ASSOCIATION

NOMINEES:

Thématique : localisée ou active à
Coordination des femmes solidaires d’Ans En lien avec la marche mondiale des femmes, lutte contre la pauvreté et les violences faite aux femmes et aux enfants, milite pour le développement durable, la paix et l’égalité entre les femmes et les hommes Ans
Dora dorës asbl Aide à l’intégration et à l’autonomie des femmes d’origine albanaise (tables de conversation en français, formation au permis de conduire..) Huy
Les fleurs du biens Liée à l’asbl Comme chez Nous, accueil de femmes SDF pour des moments de convivialité, de partage et d’écoute ? Renforcement de l’estime de soi, création de liens sociaux manquants Charleroi
Succès asbl Prévention auprès des jeunes et des acteurs de terrain (police, …) par des rencontres-témoignages et accueil et accompagnement de femmes victimes de situations de violence par des femmes sorties de ces situations. Ham sur Sambre
Team  » Femmes au travail  » de Tempo Team Soutien au travail des femmes par la favorisation de l’accès au marché du travail par l’intérim, par l’accès à l’autonomie financière et confiance en soi et la lutte contre les stéréotypes de genre (ex : formation de femmes conductrices poids lourd) Liège

 

L’association lauréate 2019 : le Namur Roller Girls – communauté, solidarité et féminisme

La thématique du sport est mise à l’honneur cette année avec un sport de vitesse et de contact en patin à roulettes encore peu connu qui se développe de plus en plus en Belgique : le Roller Derby. Avec ses 80 membres dont 80% de femmes, le Namur Roller Girls est le plus grand des 10 clubs belges. Il compte trois équipes féminines et une équipe masculine.

Son fonctionnement d’équipe dirigée par les femmes et pour les femmes depuis 2011 se traduit dans ses mots clés de communauté, solidarité, soutien et permet à chacune de trouver sa place et d’être pleinement accueillie qui qu’elle soit.

« A Namur, plusieurs choses sont mises en place pour permettre aux joueuses d’être pleinement des actrices investies dans leur club : accès facilité au sport par des prêts de matériel, garde des enfants par les autres mamans, inclusion de personnes ayant peu de moyens, migrantes, et quelques soit leurs spécificités (morphologie, orientation sexuelle, transidentité…), tout le monde est le bienvenu ! »

Par diverses actions, le club lutte contre les stéréotypes de genre, milite pour la mise en évidence des sportives et accompagne les actions d’associations travaillant pour les droits des femmes.

 

  • PERSONNALITES NOMINEES ET LAUREATE :

L’occasion de prendre connaissance de merveilleux parcours de vie et de travail des femmes journalistes, des femmes politiques, des enseignantes, des femmes responsables dans les secteurs du travail, de la migration, de l’égalité entre les femmes et les hommes, de l’éducation égalitaire, de l’économie et de l’entrepreneuriat et du handicap mental.

Telle l’histoire attachante d’Angélique Rousseau, en situation de handicap intellectuel et luttant jadis contre de nombreuses angoisses qui a intégré le projet « Non, c’est non- Atelier sécurité par et pour les femmes en situation de handicap intellectuel » de l’ASBL GARANCE et qui donne aujourd’hui ces ateliers de sécurité et de prise d’autonomie aux femmes en institution et dans les écoles à destination des futurs éducateurs.

PERSONNALITES

NOMINEES:

Thématique : localisée ou active à
Wendy Bashi Journaliste active dans la promotion et la visibilité des histoires des femmes et du travail des associations de femmes migrantes en Wallonie. Reportages, documentaires, articles auprès de nombreux médias belges et internationaux Le Roeulx
Safia Kessas Journaliste et réalisatrice responsable des « Grenades » de la RTBF, elle milite pour une meilleure représentativité des femmes expertes dans les médias et pour un vivre-ensemble égalitaire RTBF Wallonie
Sophie Lambert Femme politique verviétoise militant pour le droit des femmes et l’égalité. Elle lance le prix Parie Mineur récompensant l’engagement d’une verviétoise et fait renommer des espaces publics au nom des femmes. Verviers
Marcella Michel-Colle Enseignante et militante luttant en faveur de l’émancipation féminine par le droit à l’éducation, auteur de « Comment l’éducation laïque vint aux filles ? » et co-participante au projet « Il y a 50 ans, la grève des femmes de la FN Herstal » Liège
Angélique Rousseau en situation de handicap intellectuel, elle a intégré le projet « Non, c’est non- Atelier sécurité par et pour les femmes en situation de handicap intellectuel » de l’ASBL GARANCE et donne aujourd’hui ces ateliers aux femmes en institution et dans les écoles de futurs éducateurs Chimay
Isabelle Simonis Ancienne responsable des Femmes Prévoyantes Socialistes, elle sera Secrétaire d’Etat aux Familles et aux Personnes handicapées, Présidente du Parlement de la Communauté française, Bourgmestre de Flémalle et Première Ministre fédérale des Droits des femmes et de l’égalité des chances puis Déléguée aux Droits des femmes et à l’égalité des chances de la FWB. Elle travaille dans une logique féministe à l’écoute des revendications féminies, notamment par la création d’Alter-Egales, Assemblée de mouvement des femmes. Flémalle
Bernadette Theny Directrice de la Chambre de Commerce du Luxembourg belge, elle stimule la création d’entreprises notamment en axant une partie de ses forces sur l’entrepreneuriat au féminin. Libramont
Samia Youssouf Animatrice communautaire à l’antenne de Liège du GAMS, le Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles (et autres pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des enfants). Immigrante car militante depuis sa jeunesse à Djibouti, elle est responsable des activités de la province de Liège et travaille également à Djibouti, Ethiopie, Somaliland dans les missions de terrain et de la sensibilisation contre l’excision. Liège

 

La personnalité lauréate 2019 : Marie-Kristine Vanbockestal du FOREM

L’impact qu’une figure féministe peut avoir sur la mise au travail des femmes

Nous savons combien l’autonomie financière des femmes par le travail est importante dans leur chemin vers l’égalité entre les femmes et les hommes.

Figure emblématique au sein des hauts responsables des organismes d’intérêt public, Marie-Kristine Vanbockestal est la première et seule femme à être à la tête d’un service public de l’emploi en Belgique : le FOREM. Par son expertise en matière d’emploi et de formation professionnelles et par sa visibilité dans les débats de société, elle témoigne de l’importance des femmes pour relever les grands défis socio-économiques dans les plus hautes fonctions managériales.

Elle a insufflé une approche genrée des métiers et filières de formation qui y conduisent, une approche de la diversité dans la promotion des métiers d’avenir et dans la lutte contre les pénuries de qualifications et de compétences, au FOREM et avec des partenaires associatifs, institutionnels et sectoriels.

Elle a grandement contribué à l’autonomie et à l’épanouissement social et personnel des femmes par diverses actions :  elle a renforcé des dispositifs comme les Titres-Services donnant un vrai statut et une sécurité sociale à plus de 48 000 travailleuses. Elle a soutenu l’intégration des femmes dans les filières de l’industrie technologique, dans la construction, dans le secteur automobile, du transport et de la logistique ou des biotechnologies. Elle a développé de filières d’e-learning bénéficiant fortement aux femmes dans des secteurs stratégiques. Elle a soutenu le maintien des frais de garderie et de crèches des chercheurs d’emploi en formation malgré les demandes d’économie.

Par une dynamique GRH menée au FOREM (évolution de carrière, travail à distance, soutien à la mobilité professionnelle, …), elle défend l’égalité d’accès des femmes aux différentes fonctions en ce compris managériales.  Elle est également à l’initiative d’un département et d’un réseau « égalité-diversité » spécifique au Forem.

Le discours de Madame la Ministre Christie Morreale

Mme Legros, représentante de Christie Morreale, Vice-présidente et Ministre de l’Emploi, de la Formation, de la Santé, de l’Action sociale, de l’Égalité des chances et des Droits des femmes, a soulevé, au nom de la Ministre, combien il était important de soutenir et de mettre en avant les actions de ses femmes et associations. Elle a rappelé la création prochaine d’une Conférence interministérielle relative aux Droits des femmes, cette conférence étant portée par la Wallonie, la Région de Bruxelles-Capitale et la Fédération Wallonie-Bruxelles dont les Ministres compétentes, Christie Morreale, Nawal Ben Hamou et Bénédicte Linard souhaitent avancer de manière concertée sur les enjeux liés aux droits des femmes et sur le fait de développer des politiques intégrées, cohérentes et efficaces pour lutter contre les discriminations et violences faites aux femmes.

Des œuvres d’Evelyne Dabe, artiste wallonne, remises aux lauréates

L’artiste choisie cette année pour réaliser les prix remis est Evelyne Dabe, peintre enseignant l’art. Son approche picturale se caractérise par un geste calligraphique mis en valeur par des touches colorées, le ressenti étant privilégié, l’invisible prenant forme. Elle a réalisé les œuvres Germer et Acter pour les lauréates.

Le Prix Anne-Marie Lizin – Théroigne de Méricourt est un partenariat entre Synergie Wallonie et la Fondation Anne-Marie Lizin.

 

 

Actualité Droit des femmes Egalite femmes-hommes Violences faites aux femmes

Première esquisse de la Conférence interministérielle « Droits des femmes » 

Communiqué de Christie Morreale  du 28/11/19 :

La Wallonie, la Région de Bruxelles-Capitale et la Fédération Wallonie-Bruxelles viennent de demander la création d’une conférence interministérielle « Droits des femmes ».  Les Ministres compétentes, Christie Morreale, Nawal Ben Hamou et Bénédicte Linard souhaitent avancer de manière concertée sur les enjeux liés aux droits des femmes.

Sur l’impulsion de la Ministre des Droits des femmes, Christie Morreale, le Gouvernement wallon vient d’approuver la demande de création d’une Conférence interministérielle (CIM) relative aux Droits des femmes et va saisir le Comité de concertation.

La mise en place de cette CIM s’inscrit dans la volonté des trois entités fédérées – la Wallonie, la Région de Bruxelles-Capitale et la Fédération Wallonie-Bruxelles – de développer des politiques intégrées, cohérentes et efficaces pour lutter contre les discriminations et violences faites aux femmes.

L’actualité met régulièrement en lumière les inégalités salariales, le manque de femmes aux postes à responsabilité, le sexisme ou encore les violences dont sont victimes les femmes. Ces inégalités restent prégnantes tant au niveau de la vie privée que de la vie professionnelle.

Par ailleurs, depuis 2017, on dénombre déjà 99 féminicides en Belgique. En Wallonie, 18 viols sont commis par jour ! Des chiffres alarmants qui renforcent la nécessaire urgence de prendre des mesures concertées.

La création d’une Conférence interministérielle relative aux Droits des femmes va en ce sens. « Cet organe permettra d’avoir une vision globale et de mettre en œuvre des politiques optimales pour combattre les discriminations. Les violences envers les femmes constitueront une des priorités de travail de la Wallonie », conclut la Ministre Morreale.

Plus d’infos ? Stéphanie WILMET

Porte-parole de Christie Morreale

Actualité Agenda Droit des femmes

13/12/2019 : Iran, Algérie, Maroc et Tunisie: droits des femmes et laïcité, enjeux et perspectives. Rencontre-débat Bxl

Une rencontre-débat organisée le vendredi 13/12 à 19h30

à l’Union des Anciens Étudiants de l’ULB – Avenue Roger Lallemand à 1050 Ixelles (campus Plaine).

Organisé par l’Union des Anciens Étudiants de l’ULB et le Centre d’Action Laïque

Plus d’infos : https://www.laicite.be/evenement/iran-algerie-maroc-tunisie-droits-femmes-laicite-enjeux-perspectives/

 

Actualité Violences faites aux femmes

24/11/2019 : plus de 10 000 participants à la Marche Mirabal de ce dimanche à Bruxelles

et bien d’autres manifestants dans la plupart des grandes villes  (Namur, Tournai, Louvain-la-Neuve, Liège…)!

RTBF info société :

« Ce dimanche après-midi à Bruxelles a lieu une manifestation contre les violences faites aux femmes. La marche a débuté à 14 heures au carrefour de l’Europe, à la gare centrale.

C’est la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes que la plateforme Mirabal, rassemblant une centaine d’organisations, a organisé cette marche. Elle demande la concrétisation de la Convention d’Istanbul, un texte du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et contre la violence domestique. Il a été approuvé par la Belgique en 2016, mais les associations estiment que ce texte a eu peu d’impact dans notre pays. »
Reportage TV du 19h30 de la RTBF :
Reportage au coeur de la manif nationale contre les violences faites aux femmes du 24/11 à Bruxelles avec, entre autres, l’intervention d’Aurore Kesch, Présidente de Vie Féminine: « Il faut que ça bouge maintenant! La Belgique va bientôt sortir un plan d’action national et il faut absolument unifier les pratiques et augmenter les budgets dans les mois qui viennent parce qu’on assiste à un massacre des femmes! » »
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Orange the world 25/11/2019

Soyez nombreuses et nombreux à nous rejoindre à 11h30 à la Grand Place de Bruxelles, coin Rue Charles Buls pour une marche de commémoration des féminicides en Europe vers le Manneken Pis.
A 12h, une minute de bruit pour exiger des mesures concrètes en matière de lutte contre les violences faites aux femmes.

Dans le cadre de la campagne internationale d’ONU Femmes « Orange the world », le Conseil des Femmes Francophones de Belgique, le Vrouwenraad, le Lobby Européen des Femmes et ONU Femmes organisent un happening à l’Hôtel de Ville de Bruxelles.
Invitation – Programme, inscription : tessa.schmedding@unwomen.org
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MARCHE MIRABAL 24/11/2019 – 10h45

CP : Manifestation féministe nationale le 24/11 à Bruxelles pour une politique cohérente et volontariste contre les violences faites aux femmes

Pour la 3e année consécutive, la Plateforme Mirabal, rassemblant une centaine d’organisations de la société civile, appelle à une grande manifestation le 24 novembre à Bruxelles ainsi qu’à une minute de bruit le 25 novembre partout en Belgique à midi l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes (voir l’appel complet ci-joint et ici https://mirabalbelgium.org/a-propos/).

A programme le 24 novembre :

13h30, dans la gare centrale de Bruxelles : chorégraphie créée par l’artiste Mathilde Laroque en hommage aux victimes de féminicides.

Vers 13h50, direction la place de l’Europe. Les participantes se coucheront et traceront les corps à la craie en ajoutant le nom des victimes de féminicides dans chaque silhouette.

A 14h, départ de la manifestation vers la place Poelart où se déroulera une action symbolique, puis retour place de l’Europe. Nous assisterons à la performance de la slameuse Lisette Lombé, qui sera accompagnée d’une nouvelle chorégraphie de Mathilde Laroque. Ensuite, le Buena vista band du CNCD clôturera la manifestation en musique sur scène.

 

Communiqué de presse : Marre de compter nos mortes !

Le silence des politiques face à l’incapacité manifeste des pouvoirs publics à protéger les femmes victimes de violences est assourdissant. Le féminicide d’Aurélie Bouffioulx est un nouvel exemple du peu d’importance accordée à la lutte contre les violences faites aux femmes.  Le suspect avait déjà été arrêté pour coups et blessures sur la victime.

Les associations féministes et les services spécialisés contre les violences machistes dénoncent « l’état déplorable de la lutte contre les violences faites aux femmes en Belgique » tout comme l’absence de débat politique et de stratégie à la hauteur des enjeux, en réclamant un « changement de cap radical par rapport aux politiques actuelles » :

  • dégager un budget spécifique, public et conséquent pour concrétiser une politique plus rationnelle et efficace, notamment en appuyant les associations et services de terrain qui avancent, depuis longtemps, des pistes pour battre en brèche les violences mais sans avoir les moyens de les mettre en œuvre correctement
  • privilégier la prévention à la répressionà travers des mesures coordonnées de prévention primaire dans tous les domaines (enseignement, médias, formation continue, emploi, service sociaux et de santé, police, justice, administrations publiques, …) pour éviter que les violences se produisent
  • garantir le droit à la sécurité pour toutes les femmes sans basculer dans le sécuritaire, à chaque étape de la prise en charge des victimes (police, justice, accompagnement, …) pour en finir avec l’impunité en visant la responsabilisation des auteurs et en appuyant le parcours de reconstruction des victimes (santé physique et mentale, emploi, mobilité, revenus, enfants, …)
  • battre en brèche toute tentative de stigmatisation d’une partie de la population pour en immuniser une autre parce que « les violences faites aux femmes nous concernent tou-te-s. Les droits des femmes ne peuvent plus être instrumentalisés au profit de politiques qui s’alimentent de nos peurs pour continuer à démanteler nos droits fondamentaux ».

A l’image des avancées internationales sous la pression des mouvements féministes,  c’est quand la colère s’exprime et s’organise largement que la lutte contre les violences faites aux femmes s’impose aux agendas des gouvernements. Ici aussi, nous pouvons rendre ce changement de cap incontournable ! Objectif : pousser les pouvoirs publics à « prendre leurs responsabilités » en concrétisant une « politique cohérente, volontariste et budgétisée de lutte contre les violences faites aux femmes » à travers le nouveau Plan d’Action National (PAN) 2020-2024 qui doit être élaboré et adopté dans les mois qui viennent par tous les gouvernements du pays. Tous les éléments sont à disposition.

Actualité Agenda Violences faites aux femmes

Journée d’échanges le mardi 26 novembre 2019: Les « Family Justice Center » et leur approche multidisciplinaire des violences conjugales et intrafamiliales : un modèle transposable en Wallonie ?

Voici l’invitation que la Province de Namur nous demande de relayer sur nos réseaux :
« A l’approche de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la Coordination pour l’égalité des femmes et des hommes de la Province de Namur et le service de Cohésion Sociale de la Ville de Namur souhaitent mettre en lumière leur projet partenarial, qui constitue un défi ambitieux et novateur en Wallonie et qui s’inscrit pleinement dans le cadre de la Convention d’Istanbul envers laquelle la Belgique s’est engagée.
Pour ce faire, nous vous convions lors d’une journée d’échanges: mardi 26 novembre 2019, de 8h30 à 16h30
Grande salle du DELTA (ancienne Maison de la Culture)
Avenue Fernand Golenvaux, 14 à 5000 Namur
Au programme :
Nous accueillerons les coordinateurs-trices des FJC d’Anvers et du Limbourg. Ils nous présenteront leurs dispositifs respectifs, déjà mis en place.
Une table-ronde en présence de professionnels-elles de différents secteurs, afin de partager leurs expériences et leurs analyses avec le public.
Et bien sûr, le projet namurois sera présenté, depuis son étude de faisabilité jusqu’à son état actuel.
La journée sera ponctuée d’interventions théâtrales par la Compagnie Maritime (compagnie de théâtre-action).
Modalités pratiques :
Cette journée est gratuite, ouverte à tous. Il est IMPÉRATIF de réserver via le lien suivant: https://sondage.province.namur.be/index.php/654649/lang-fr
Une inscription par personne.
Plus d’informations et programme détaillé :
Charlotte RAMET, Chargée de projet Family Justice Center, 081/24.63.35 ou charlotte.ramet@ville.namur.be
Myriam Sabrir, Coordinatrice provinciale pour l’égalité des femmes et des hommes – « Violence entre partenaires » et « Girls Day Boys Day », 081/775293 ou myriam.sabrir@province.namur.be
Actualité Agenda Assemblée des femmes et des associations

L’Assemblée des femmes et des associations du 29/11 est reportée à une date ultérieure.

Nous ne manquerons pas de vous confirmer prochainement la nouvelle date fixée par Synergie Wallonie.

Actualité Agenda Assemblée des femmes et des associations Egalite femmes-hommes

Synergie Wallonie pour l’Egalité entre les femmes et les hommes vous invite à son Assemblée des femmes et des associations 2019

Comment, en tant qu’association, réaliser mes missions dans un contexte institutionnel et législatif complexe et mouvant ?

 

Journéee des femmes et des associations 2019 - dédale de qui fait quoi

 

Quand ?
Le vendredi 29 novembre 2019
De 9 heures à 18 heures

Où ?
Au SPW – Cap Nord,
8, boulevard du Nord – 5000 Namur
Inscription :  https://www.eventbrite.fr/e/billets-maitriser-pour-agir-76673379141

 

Chaque année, notre association, organise une assemblée des femmes et des associations qui œuvrent, sur le territoire wallon, pour l’égalité entre les femmes et les hommes, afin de débattre de thématiques faisant avancer l’égalité Femmes Hommes et d’identifier les messages ou les actions à porter.
Cette assemblée des femmes et des associations 2019 sera consacrée à une journée d’information et de réflexion autour de la thématique suivante : « quelle compréhension du paysage institutionnel ou législatif, les associations doivent-elles maitriser pour jouer leurs rôles d’actrices de terrain ? »
La complexité du paysage institutionnel rend le travail des acteurs associatifs difficile. Comprendre celui-ci n’est pas à la portée de tous : à quel niveau de pouvoir doit-on s’adresser dans tel ou tel cas de figure ? Aux instances fédérales, communautaires, régionales, … ?
Cet enchevêtrement institutionnel ne sert-il pas à rendre difficile le travail des acteurs de terrain par un manque flagrant de points de repères ? Si tel est le cas, comment y palier ? En outre, le secteur associatif se modifie au fil des lois et des réglementations (loi sur les asbl et autres obligations : RGPD, Registre UBO, …).

Au-delà, des changements de fond pour le secteur associatif, ces nouvelles lois ou obligations augmentent les charges administratives des associations et nécessitent la mise en place de moyens de récoltes d’information. Cela a pour impact direct que les associations doivent allouer de plus en plus de moyens à ces tâches au détriment de leurs missions.
Face à cette double problématique, les associations peuvent-elles s’organiser ou se mobiliser pour être encore en mesure de jouer leur rôle de porte-parole dans leurs matières d’expertise ?

 

Programme provisoire :
• Le paysage institutionnel belge :Anne-Emmanuelle Bourgaux,
avocate et professeure de droit public
• Comment maitriser ce paysage institutionnel
• exercices pratiques avec les associations présentes
• Pause repas
• Modifications du cadre légal des associations :
1. Enjeux ou impact pour les associations et le volontariat de la modification de la loi des asbl
2. Comment avoir accès à l’information…
• Synthèse de la journée

 

Synergie Wallonie pour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes asbl est une association féministe fédérative et en tant que telle, elle veille à mettre en place des espaces de communication, de réflexion et de convivialité où les femmes, les associations féministes, féminines et/ou de soutien aux femmes, se retrouvent entre elles afin de réaliser des objectifs communs sur le plan social, économique, culturel ou autre.

Avec le soutien de la 

 

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Sorcière, fille, soeur et mère de sorcière et fière de l’être ! Signez la pétition

« Nous nous déclarons filles spirituelles des sorcières, libres et savantes. Nous nous déclarons soeurs de toutes celles qui aujourd’hui encore, parce qu’elles sont femmes, risquent la violence et la mort. Femmes et hommes qui nous soutenez, clamons haut et fort notre solidarité et notre sororité.
Et alors que la question des savoirs et de la sagesse enseignés de la nature s’impose à nous de la pire des manières, par l’urgence à agir, affirmons le ici : que se lèvent celles et ceux qui se battent pour la Terre, que vivent et prospèrent les sorcières ! »

 

Sorcières de tous les pays, unissons-nous !

chapeau de sorcière

Signez la pétition en ligne sur  : https://www.change.org/p/tout-le-monde-sorci%C3%A8res-de-tous-les-pays-unissons-nous?fbclid=IwAR1xLkBmEdqmUSqKTARuwtFgkIXqixdVNnXoQNlmMQATXWZkr63sH-iemxA

Sorcières de tous les pays, unissons-nous !
Halloween est terminé. Les costumes sont rangés. Parmi eux, en bonne place, figurent ceux de sorcières, valeur sûre pour effrayer les petits, comme les grands.

Sorcières ! Archétypes de la laideur, elles ont le nez crochu surmonté d’une immonde verrue, des dents cariées, des doigts flétris, griffus. Leur visage est marqué de rides dévorantes et de cheveux blancs qui transpirent la mort. Quand elles ne sont pas d’une laideur à faire peur, elles sont d’une sensualité à effrayer le commun. Hyper sexualisées, maquillage outrancier, rouge intense aux lèvres et noir aux yeux, leur décolleté plongeant n’a qu’un seul but : attirer le regard de l’imprudent. La robe sexy et les talons hauts complètent le tableau pour mieux mettre en valeur une longue chevelure aux couleurs chaudes, forcément indécente. Et que dire du balai ? Emblème de la domestication des femmes transformé en engin phallique sur lequel les sorcières ont tout pouvoir et qu’elles chevauchent pour grimper jusqu’au ciel ?

Sorcières ! Toute notre jeunesse, nous avons été bercées par ces histoires de femmes démoniaques capables de tout pour détruire… d’autres femmes. Les jeunes filles pures et douces, pour qui le plus grand danger ne serait pas de croiser des agresseurs, tabasseurs ou violeurs. Non. Ce serait de réveiller la jalousie ou la folie de leurs soeurs. Miroir, mon beau miroir, qui est la plus belle ? A travers les sorcières, le féminin est devenu l’emblème de la duplicité et de la cruauté, surtout quand il incarne le pouvoir : de la méchante Reine de Blanche-Neige à Mélisandre, la « Femme rouge » de Game of Thrones, ces femmes fortes inspirent crainte et défiance. La sorcière met au jour ce qui chez les femmes est censé rester caché, au
risque de devenir incontrôlable et destructeur : la sexualité et le pouvoir. Et, comble de l’ironie, Mélisandre ira jusqu’à pousser un homme à brûler, sous les yeux de la foule, sa propre fille. Le bûcher devenu instrument de la sorcière, la victime de cette magie noire une enfant, il fallait le faire…

Sorcières ! En Europe surtout, mais aussi en Amérique, elles sont mortes assassinées par dizaines de milliers aux XVIè, XVIIè et XVIIIé siècles, dans des chasses d’une cruauté sans limite. Torturées, noyées, brûlées vives, sur de simples accusations, après des simulacres d’investigations et de procès. Les féministes des années 1970(1) nous avaient déjà ouvert les yeux sur la réalité de ces violences, mais comme souvent, leur travail de mémoire a peu à peu été invisibilisé. Alors il nous faut le répéter, comme l’a fait Mona Chollet dans son livre Sorcières, la puissance invaincue des femmes. Car nous sommes nombreuses et nombreux à l’avoir oublié, à ne jamais l’avoir appris, que ces violentes campagnes, menées par la justice des hommes, répondaient à des critères strictement misogynes, alors que 80% des condamné.e.s et 85% des accusé.e.s étaient des femmes. Cela porte un nom, aujourd’hui sur toutes les lèvres : féminicides.

Sorcières ! Par ces bûchers aux flammes hautes, le message transmis était clair : qui ose défier les hommes, mourra de la pire des manières. Ces bûchers sont la honte des siècles qui les ont vu brûler, ils sont la honte de la glorieuse Renaissance européenne dont on célèbre cette année avec panache le 500ème anniversaire. Ils ont marqué plus qu’on ne le pense la trajectoire de la lutte des femmes. Par la terreur qu’ils ont suscitée, d’abord. La mise en scène des supplices était publique et effrayante. Qui peut imaginer le traumatisme individuel, social et culturel, qu’ont pu constituer ces scènes de tortures physiques et mentales ? Cette menace qui planait sur toute femme aspirant à s’extraire de la norme imposée.

Sorcières ! Aujourd’hui encore, à travers le monde, dans des régions d’Inde, d’Afrique, dans les Antilles ou en Océanie, les chasses aux sorcières sèment la terreur chez les femmes. Les simulacres de procès conduisent à des parcages dans des camps sans eau ni électricité, à des tortures et des assassinats ou des lynchages publics d’une brutalité sans pareille. Les femmes vivent dans l’angoisse de se voir désignées responsables d’un accident, d’une maladie, d’une sécheresse, des difficultés d’un couple à avoir un enfant ou d’un mauvais rêve…

Sorcières ! D’hier à aujourd’hui, parmi ces femmes, celles qui ne se soumettent pas au contrôle des hommes sont en surnombre. Les célibataires, les veuves, celles qui accusent leur violeur ou même refusent simplement des avances, les femmes libres, sans attaches, sans enfants, sans maris, les femmes âgées dont le corps ne sert plus ni au plaisir masculin ni à la procréation, et dont les années accumulées évoquent savoir et indépendance… En Europe, les femmes qui maîtrisaient l’art de soigner étaient pourchassées. Guérisseuses, sages-femmes, avorteuses, elles savaient utiliser les plantes médicinales, et dispenser une médecine aux gens du peuple dont elles faisaient majoritairement partie. Et pendant qu’elles devaient répondre de cette science devant des juges, les hommes s’accaparaient la médecine qui devenait leur noble propriété intellectuelle. En Inde aujourd’hui, une femme sans présence masculine à ses côtés, propriétaire de terres, est une suspecte potentielle. Si elle est déclarée sorcière, elle pourra être dépouillée et massacrée ainsi que ses enfants.

Sorcières ! La société patriarcale se nourrit des cendres de ces femmes et ces filles. En Europe, il aura fallu des siècles aux femmes pour se relever. Mais après la terreur, c’est une incroyable force qui aujourd’hui ressurgit de ces cendres, portée par toutes celles, autrices, chercheuses, artistes, militantes, femmes agissantes et engagées, qui, au siècle dernier et aujourd’hui, ont commencé à faire reculer la peur et à ouvrir les premiers barreaux de nos cages.

Nous, femmes, disons combien nous sommes les héritières, filles et soeurs de celles injustement appelées sorcières. Nous reconnaissons en elles les actrices parfois involontaires d’une des luttes les plus longues et difficiles de l’humanité : celle pour l’égalité et le droit des femmes. Combien de mortes, de mutilées, de combattantes dans les rangs de ce combat sans merci ? Il transcende tout : les siècles, les continents, les couleurs de peau, les religions, les statuts sociaux… tout.

Nous nous déclarons filles spirituelles des sorcières, libres et savantes. Nous nous déclarons soeurs de toutes celles qui aujourd’hui encore, parce qu’elles sont femmes, risquent la violence et la mort. Sorcières d’hier, sorcières d’aujourd’hui. Sorcières de tous les pays. Sorcières femmes – et hommes qui nous soutenez, disons haut et fort notre solidarité et notre sororité.

Et alors que la question des savoirs et de la sagesse enseignés de la nature s’impose à nous de la pire des manières, par l’urgence à agir, affirmons le ici : que se lèvent celles et ceux qui se battent pour la Terre, que vivent et prospèrent les sorcières !

Déjà signées ce 5/11/19 par 750 femmes de France, Belgique, Argentine, Etats-Unis, Canada, Suisse, Espagne, Inde, Suède, Pays-Bas, Liban, République Démocratique du Congo, Australie, Mali… Publiée dans le JDD le dimanche 3 novembre 2019, et sur le site du Soir en Belgique.

Tribune proposée par Coralie Miller, Autrice-Metteuse en Scène, France, & Sandrine Rousseau, Enseignante-Chercheuse, Présidente de l’Association Parler, France.