Archives de la catégorie: Communiqué officiel

Actualité Communiqué officiel Droit des femmes Travail parlementaire Violences faites aux femmes

Le comité de concertation a validé mercredi la proposition de création d’une conférence interministérielle (CIM) portant sur les droits des femmes, avec une priorité autour de la question des violences faites aux femmes.

Synergie Wallonie, signataire de la demande de la tenue des Assises des droits des femmes dans tous les parlements, se réjouit de cette avancée !

« Cette demande avait été formulée par les gouvernements bruxellois, wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ont rappelé les ministres wallonne et francophone en charge du Droit des femmes, Christie Morreale (PS) et Bénédicte Linard (Ecolo), et la secrétaire d’Etat bruxelloise à l’Egalité des chances, Nawal Ben Hamou (PS).

La création de cette CIM, dont la composition sera déterminée en janvier, doit permettre de développer des politiques intégrées, cohérentes et efficaces pour lutter contre les discriminations et les violences faites aux femmes, précisent les ministres dans un communiqué.

La conférence devra traiter entre autres les thématiques de la violence, des discriminations, de l’emploi, de la la vie politique ou de la participation des femmes au monde digital. Après avoir dressé un état des lieux, elle évaluera les stratégies et les législations existantes et les améliorera au besoin.

Cet organe permettra d’avoir une vision globale et de mettre en œuvre des politiques optimales pour combattre les discriminations et les violences faites aux femmes“, a souligné Christie Morreale. Sa collègue de parti, Nawal Ben Hamou, estime que la création de cette CIM constitue “un signal fort”. Bénédicte Linard se réjouit qu’un premier pas ait été franchi, pour “travailler de manière transversale et d’intégrer tous les niveaux de pouvoir. (…) Un premier pas est franchi aujourd’hui, il doit se concrétiser en actes concrets..“ « 

BX1 – Rédaction 

 

Une conférence interministérielle “Droits des femmes” bientôt lancée

 

Actualité Communiqué officiel Harcèlement Violences faites aux femmes

Les discriminations de genre à nouveau en hausse en 2018 – IEFH

 

Les discriminations de genre à nouveau en hausse en 2018

27 février 2019, Bruxelles – Deux fois plus de signalements en cinq ans, une augmentation marquante en 2017 qui se poursuit en 2018. L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes reçoit chaque année plus de signalements pour dénoncer des discriminations fondées sur le genre. Qu’elles soient à l’égard des femmes, des hommes ou des personnes transgenres, les discriminations de genre restent un problème majeur. À l’approche de la journée internationale des femmes, l’Institut diffuse ces chiffres 2018.

« Fonder une famille tout en travaillant, recevoir le même salaire que son collègue, être embauché·e pour ses compétences, faire le sport de son choix, être traité·e avec respect… Cela sonne comme une évidence, pourtant, nous sommes encore loin d’une société où chacune et chacun vit librement quel que soit son genre. Mais, le sexisme, les stéréotypes de genre, les discriminations en raison d’être une femme, un homme, ni l’un ni l’autre ou les deux, sont de moins en moins tolérées. » observe Michel Pasteel, directeur de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes.

11% de signalements en plus par rapport à 2017

Chaque année, le nombre de signalements pour discrimination adressés à l’Institut augmente. En 2018, l’Institut a reçu 818 signalements, dont 355 demandes d’informations, 258 plaintes et 205 communications. En cinq ans, le nombre de signalements a plus que doublé, avec une hausse importante en 2017 qui se poursuit en 2018 (+11%). Les discriminations les plus rapportées sont la discrimination directe, celle en raison du sexe et celle en raison de la maternité. Les femmes en sont les principales victimes. La moitié des signalements sont émis par des femmes, près de 30% par des hommes.

L’emploi reste le domaine où les discriminations sont les plus fréquentes, il représente 45% des signalements. Dans ce domaine, près de neuf signalements sur dix portent sur une discrimination directe. Les femmes sont discriminées à chaque étape de la relation de travail (recrutement, conditions d’emploi, licenciement), et particulièrement en raison de la grossesse et de la maternité, même futures. 90% des signalements pour discrimination sur base de la grossesse ou de la maternité sont liés au travail.
Les signalements pour incitation à la discrimination ont triplé par rapport à 2017. Ils dénoncent essentiellement des propos haineux et sexistes prononcés en rue, sur internet ou dans les médias. Un signalement sur cinq dénonce un cas de sexisme.
Les signalements liés à la thématique transgenre ont fortement augmenté en 2018, +63% par rapport à 2017. Cette hausse s’explique, en partie par l’entrée en vigueur de la loi sur la modification de l’enregistrement de sexe et les problèmes administratifs qui ont suivi. De nombreuses personnes ont également contacté l’Institut au sujet de la nouvelle loi (76%). Les deux autres domaines les plus importants liés à la discrimination des personnes transgenres sont l’emploi (28%) et les biens et services (28%). Conclure une assurance reste encore souvent problématique pour les personnes transgenres, cela représente près de 30% des signalements dans les biens et services.

« L’égalité des sexes est un droit fondamental, mais aussi un fondement nécessaire à la construction d’une société durable. Comme en attestent les signalements, nous n’y sommes pas. Chaque année, l’Institut est amené à traiter davantage de dossiers. Les défis à relever sont de taille et doivent retenir l’attention du prochain gouvernement. »souligne Michel Pasteel, directeur de l’Institut.

Pourquoi contacter l’Institut ?
L’Institut reçoit et enregistre des plaintes pour discrimination fondée sur le sexe ou le genre et peut informer toute personne qui le souhaite à propos du cadre légal en la matière, via le 0800/12 800 ou via le formulaire de contact sur le site igvm-iefh.belgium.be. L’Institut peut en outre conseiller les victimes, entamer une médiation en leur nom et même aller en justice.

NB : la factsheet reprenant les chiffres principaux est disponible sur le site de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes : www.igvm-iefh.belgium.be

 

Actualité Communiqué officiel

Communiqué : solidarité contre l’apartheid sexuel aux Jeux Olympiques

APPEL

Paris candidat à l’organisation des JO 2024

SOLIDARITE CONTRE L’APARTHEID SEXUEL IMPOSE AUX FEMMES

EN ARABIE SAOUDITE ET EN IRAN !

Partons, en délégation, soutenir les associations françaises

au départ de Bruxelles

inscrivez-vous ici :
https://www.eventbrite.com/e/jo-solidarite-contre-lapartheid-sexuel-tickets-34144920376

ou 

RDV le 15 mai 11h30 au siège du CNOSF

(Comité National Olympique Français),

1 avenue Pierre de Coubertin, Paris 13ème

Nous remettrons au président du CNOSF une lettre et un « cadeau » symbolisant le mépris de l’Iran et l’Arabie Saoudite pour les principes universels inscrits dans la Charte Olympique qui interdit toute forme de discrimination y compris de sexe.

                           

Ces deux pays – qui sont les deux seuls au monde à interdire l’accès des stades aux femmes – n’ont donc plus leur place aux Jeux Olympiques. Comme ils n’ont pas non plus leur place à la Commission du Statut des Femmes des Nations-Unies, où pourtant l’Arabie Saoudite vient d’être élue, rejoignant ainsi l’Iran parmi les 45 pays membres élus !

 

L’Afrique du Sud a été interdite de JO pendant 30 ans pour cause d’apartheid racial.

L’apartheid sexuel doit être condamné avec la même fermeté.

 

Les parisiennes et les parisiens doivent s’en souvenir.

 

Organisations Solidaires :

Ligue du Droit International des Femmes,

Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes  (regroupant 65 associations en France),

le SNEP-FSU (Syndicat National d’Education Physique),

les VigilantEs,

les femmes sans voile d’Aubervilliers

le Mouvement « Let Iranian Women enter their stadiums »,

Synergie Wallonie pour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes asbl,

Nous espérons pouvoir compter sur votre présence !

Actualité Communiqué officiel Europe

50 ans plus tard…

Les femmes actives gagnent toujours 21 % de moins que les hommes sur une base annuelle. Et ce, 50 ans après l’article 119 du Traité de Rome qui a pourtant consacré l’égalité salariale. Entre l’ « Equal Pay Day» et la Journée mondiale des droits des femmes, nous, organisations féminines réclamons le respect strict de la loi sur l’Ecart salarial et une vigilance renforcée contre les inégalités et discriminations.

Entre février et avril, un peu partout dans le monde, des organisations de femmes et de travailleuses « célèbrent » l’« Equal Pay Day » (Journée de l’égalité salariale), dont la date est calculée en fonction de l’écart salarial, variable d’un pays à l’autre (16 %, en moyenne en Europe). Jusque-là, c’est un peu comme si les femmes avaient travaillé « gratuitement » et commençaient seulement à être rémunérées.

Il est en outre important de faire la distinction entre l’écart sur la base des salaires horaires bruts moyens et celui sur la base des salaires annuels bruts moyens. Ainsi, selon le rapport 2016 sur l’écart salarial [1] :

  • L’écart salarial est de 8% sur une base horaire en Belgique. 47,4% seraient dus à des facteurs objectivement observés: secteur d’activité, type de contrat de travail, niveau d’éducation,… 52,6% de cet écart restent inexpliqués et peuvent être la conséquence d’une discrimination.
  • En salaire annuel, l’écart salarial est de 21%. Il résulte en particulier de la répartition inégale de la durée du travail entre hommes et femmes : le travail à temps partiel est beaucoup plus répandu chez les femmes (9% des hommes contre 44% des femmes[2]).

Cette réalité différente faisait pourtant écrire à Arnaud Dorsimont, assistant en économie à l’Université Saint-Louis à Bruxelles, le 9 janvier dernier, dans la rubrique Débats de La Libre Belgique, «les différences salariales sont souvent interprétées comme une discrimination sexiste, mais les données économiques montrent que d’autres éléments entrent en jeu. » Lesquelles ? « Les femmes investissent, de manière voulue ou subie, moins de temps sur le marché du travail, poursuivait Dorsimont. (…). Plus que la discrimination sexuelle arbitraire, ce sont ces différences d’investissement en capital humain qui expliquent pour partie les différences salariales entre hommes et femmes».

En cette Journée mondiale des femmes, nous organisations de femmes considérons ces propos maladroits et rappelons que la tendance continue à la réduction des écarts salariaux reste trop lente. Ainsi, l’écart salarial sur une base horaire a diminué ces dernières années de 11% (en 2008) à 8 %. Mais l’écart salarial en base annuelle stagne ou régresse encore plus lentement (23% en 2008). Cela témoigne d’une vision stéréotypée d’une société incapable de s’organiser de façon à donner aux hommes et aux femmes les mêmes chances d’exercer un job correspondant à leurs aspirations et compétences.

En premier lieu, les femmes subissent une double ségrégation sur le marché du travail. D’abord, la « ségrégation horizontale » : elles sont plus fréquemment occupées dans des professions moins valorisables, dans de plus petites entreprises, avec des conditions contractuelles plus précaires, etc.

Ensuite, les femmes subissent une « ségrégation verticale » : elles ont moins accès aux formations et aux promotions et donc aux fonctions de niveau supérieur : selon les bilans sociaux et rapports d’entreprises publiés par la Banque nationale de Belgique, les employeurs investissent 40 % de moins dans la formation des femmes.

Les écarts de salaires se creusent encore avec les avantages extralégaux[3] – voitures de fonction, pensions complémentaires, options sur actions,… – lesquels sont plutôt octroyés dans des secteurs majoritairement masculins. En englobant les avantages extra-salariaux dans le calcul, l’écart salarial sur une base annuelle atteint 27%[4].

La durée du travail, le temps partiel ont également une incidence importante sur l’écart salarial. D’une part, évidemment, parce que les travailleurs travaillent moins d’heures; d’autre part, parce que les emplois à temps partiel sont offerts dans des secteurs fortement féminisés (agences de voyage, restauration, activités immobilières, etc.) à salaires plus faibles. Soulignons également que les conditions de travail des femmes à temps partiel font appel à des régimes de flexibilité accrue de réforme en réforme [5], de non reconnaissance des heures supplémentaires et donc de refus des majorations de salaires qui vont de pair.

Enfin, il est à relever certaines caractéristiques personnelles. L’écart salarial sur une base horaire se creuse à partir de 35 ans, âge où le salaire des femmes commence à stagner. Le fait d’avoir des enfants influence négativement le salaire des femmes, alors que pour les hommes, le fait d’être en couple et père de famille influence positivement le salaire.

Tout ceci n’aurait-il rien à voir avec le sexisme ? Le monde du travail n’y échappe en tout cas pas. Selon le Baromètre social consacré à la discrimination liée au genre, réalisé en 2016 par l’IWEPS (Institut wallon de l’étude, la prospective et la statistique), près d’1 citoyen actif sur 2 déclare avoir été témoin un jour de blagues ou propos à connotation sexuelle et même encore un tiers, d’une situation où la carrière professionnelle d’une femme a été freinée parce qu’elle avait des enfants.

Conclusion de l’IWEPS : « certaines inégalités entre les femmes et les hommes reposent en réalité sur des représentations stéréotypées fortement ancrées chez certains citoyens ». Les nier ne permettra jamais de s’attaquer aux racines du problème ni de mettre en place les mesures qui s’imposent, du choix des études au développement des crèches, en passant par la lutte contre les discriminations. Ce qui nécessiterait, d’abord, le respect strict de la loi relative à la lutte contre l’écart salarial du 22 avril 2012 (modifiée le 13 juillet 2013) afin d’avoir une transparence totale sur la formation des salaires, voire la rédaction et la mise en place d’un véritable Plan d’action national de lutte contre l’écart salarial, porté par l’ensemble des niveaux de pouvoir, comme c’est le cas pour le Plan d’action national de lutte contre les violences faites aux femmes.

 

Dorothée Klein, présidente des femmes cdH, et Donatienne Portugaels, vice-présidente.

Magdeleine Willame, présidente du Conseil de l’Egalité des chances entre les hommes et les femmes

Reine Marcelis, présidente de Synergie Wallonie.

Daisy Herman, secrétaire générale de ACRF-Femmes en milieu rural.

Dominique Devos, présidente du Comité de liaison des femmes

Isabella Lenarduzzi, directrice de JUMP

Hafida Bachir, présidente de Vie féminine

Marcela de la Peña Valdivia, coordinatrice de la Marche mondiale de femmes (Belgique)

 

 

[1] Etabli annuellement par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH), le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale, le Bureau du Plan et le SPF Economie , chiffres 2013.

[2] Source : Statbel, »Enquête sur les forces de travail »pp .

[3] Voir Avis du Comité de liaison des Femmes sur l’Egalité de rémunérations entre hommes et femmes ; mai 2006

[4] Etude de SD Worx, citée dans “Les femmes ont très peu de voitures de société”, Le Soir, 25 juin 2015.

[5] Voir la loi sur le travail faisable et maniable récemment votée ( février 2017 )et l’avis 151 du Conseil de l’ Egalite entre les hommes et les femmes du 9 décembre 2016 (lien vers le site )